Protéger sa famille, préparer sa retraite… Il faut y penser à temps

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Protéger sa famille, garantir le maintien de son revenu à la retraite ou en cas de problème de santé : autant de préoccupations fréquemment exprimées par les chefs d’entreprise. Le point avec deux conseillers CerFrance, Dominique Pincé et Jonathan Paul.

En matière de prévoyance, un chef d’exploitation est moins bien garanti que ses salariés. L’exploitant agricole bénéficie d’une indemnité journalière « toutes causes » d’un montant forfaitaire qui est loin de couvrir le manque de revenus (21,04 € du 8e au 28e jour d’arrêt de travail et 28, 05 € par jour à compter du 29e jour). L’invalidité de l’exploitant est également très insuffisamment couverte.

Vérifier les garanties de la protection sociale et les adapter

Sur ce volet prévoyance, il s’agit donc pour les conseillers de vérifier l’adaptation des revenus  en cas d’accident, d’invalidité ou de maladie et de faire le point sur les différents con-trats. Il sera utile, quel que soit le statut de l’exploitant agricole, d’analyser les garanties de prévoyance afin de vérifier si elles sont bien adaptées à la situation et aux objectifs du chef d’entreprise.  Pour Dominique Pincé, chacun doit se poser la question suivante : « Ma famille est-elle suffisamment protégée en cas de maladie, accident, décès ? ». Aller plus loin avec, par exemple, le calcul du montant des capitaux et des rentes versés en cas de décès du chef d’entreprise fait partie des interventions proposées par les conseillers. Tout comme analyser l’impact fiscal du décès, sachant que les conséquences sont encore plus douloureuses dans le cas d’une société entre tiers. Que se passe-t-il en cas de décès d’un associé d’une société ? Quelles sont les conséquences fiscales et sociales MSA pour les associés survivants ? Échanger sur les dossiers afin de trouver la meilleure solution à proposer au client est une pratique régulière entre les deux conseillers, et ce quelles que soient les problématiques.

Anticiper sa retraite pour optimiser

En matière de retraite, un leitmotiv partagé par les deux spécialistes, c’est « être dans l’anticipation ». Leur conseil, c’est de s’y pencher à partir de 45 ans et leur analyse pourra répondre aux questions primordiales « ma retraite, quand et combien ? » en fonction des acquis et de projections sur l’avenir. À partir de 55 ans, l’information MSA permet de se faire une idée du niveau de revenus futurs. Mais cette estimation ne prend pas en compte les objectifs personnels, la situation du conjoint, et de nombreux autres paramètres. Elle arrive également trop tard pour préparer une stratégie de complément de revenus. De ce fait, en fonction de la tranche d’âge des demandeurs, les orientations des spécialistes vont diverger : proposition d’une vraie stratégie d’anticipation pour les plus jeunes et derniers ajustements pour la tranche des 58-60 ans.

Bilan patrimonial, conseil transmission-donation, contrats de retraites complémentaires, défiscalisation et épargne salariale, placements financiers,… Ils vont conseiller le chef d’entreprise et son conjoint sur des axes de proposition permettant d’optimiser les revenus futurs du couple, et ce, en tenant compte des besoins et de la situation sociale et fiscale du demandeur. Et Jonathan Paul de compléter : « Ce qui est passionnant dans notre métier, c’est qu’il n’y a pas deux dossiers pareils ; à question identique, la réponse et les préconisations ne seront jamais les mêmes ». Élisabeth Le Morzadec / CerFrance Côtes d’Armor


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