La valorisation des couverts végétaux par le pâturage offre une solution intéressante aussi bien techniquement qu’économiquement, notamment lorsque les stocks fourragers sont bas. « Le pâturage en octobre ou en décembre n’entraîne pas d’augmentation importante de la quantité d’azote lessivée, à condition bien sûr de ne pas apporter d’azote », rappelle Arvalis. Les résultats d’essais montrent que la quantité d’azote lessivée lors du pâturage de fin d’automne ou d’hiver reste proche de ce qui est mesuré avec une Cipan.
Le pâturage hivernal d’un couvert de RGI semé après blé permet de valoriser jusqu’à 1,5 t de matière sèche par hectare, soit environ 85 jours de pâturage pour 1 UGB. Ce pâturage doit être mené en adaptant notamment le chargement à la production du couvert. Le niveau de chargement doit donc rester relativement faible et se situer autour de 0,8 UGB par ha. Attention, les conditions automnales et hivernales sont souvent plus humides. Il faut donc rester vigilant vis-à-vis du risque de piétinement généré par les animaux et les faire pâturer uniquement sur sol portant. Dans le cas d’un besoin important de fourrage en hiver sur des parcelles pâturées en décembre, il peut être tentant d’apporter de l’azote sous forme organique au semis. Un apport de lisier équivalent à 50 unités d’azote pourrait augmenter la production d’environ 30 %. Mais il peut également engendrer des pertes d’azote importantes, surtout lors d’hivers pluvieux.