Le Gaec du Rocher, à Monthault (35), teste cette année l’intégration du maïs épi dans la ration de ses laitières. Un gain sur tous les fronts.
C’est dans une démarche d’optimisation des coûts de production que les 3 associés du Gaec du Rocher ont fait appel à la Cuma de Saint-Hilaire-des-Landes (35) pour ensiler une partie du maïs uniquement en épi.
Le soja en ligne de mire
Pour alimenter la centaine de laitières de l’exploitation, la ration a été revue. Moins de soja (35 t économisées), dont le cours est instable, et moins de blé/orge qui est « trop acidogène et moins riche en énergie que le maïs », caractérisent la nouvelle ration. 15 ha de luzerne, mais surtout plus de 8 ha de « maïs épi » entrent désormais dans l’auge des vaches. « C’est comme tout, quand on essaie, il faut en faire un petit peu », précise Jérôme Leroy, un des associés du Gaec. « On était parti pour faire de l’ensilage. Il n’y a donc pas eu de variété particulière de retenue pour faire de l’épi. » Malo Letonturier de la Cuma souligne que « moins il y a de vert, mieux c’est. Il faudrait privilégier un maïs à tendance grain pour un rendement optimal à l’hectare ».
Du côté de l’ensileuse
Pour extraire les épis et les broyer, c’est bien par une ensileuse qu’il faut passer. La John Deere 7480 ProDrive présentée, appartenant à la Cuma de Saint-Hilaire-des-Landes (35), a subi son lot d’adaptations, dont une partie « faites maison ». La pièce maîtresse, un cueilleur de moissonneuse, a été modifié par la Cuma pour accueillir un double entraînement du bec rotatif et une grille d’affinage de 13 mm qui donne une mouture idéale. Autre ajout, pour une meilleure conservation de l’ensilage, des additifs sont ajoutés automatiquement à l’aide d’une pompe. Au final, la machine ne prend que la poupée, laissant la tige sectionnée et hachée au sol.
Plus d’énergie et plus d’économies
Les avantages du maïs épi sont multiples. Sa valeur UFL se situe entre 1,15 et 1,20/kg MS. « Les analyses sont en cours », selon l’éleveur qui cherche à reconcentrer la ration des Prim’Holstein au niveau énergétique. « Sachant qu’un kilo de luzerne équilibre 2 kg de maïs, la ration distribuée se retrouve désormais composée de 4,5 kg MS de luzerne, 10 kg de maïs ensilage, 2 kg de maïs épi, 2 kg de soja et du foin. » Outre ce regain d’énergie, le maïs épi permet d’économiser sur la facture carburant. Moins de matière est synonyme de moins de volume. Ainsi, pour la même surface cultivée l’année précédente, il a fallu 4 remorques au lieu de 11. Moins d’allers-retours au silo, qui se retrouvent eux aussi moins chargés.