Qui mieux que les agriculteurs peuvent parler d’agriculture. Cette certitude conduit Agriculteurs de Bretagne à multiplier les opérations de communication.
Le traitement de l’agriculture dans les médias. Ce thème a été débattu lors du dernier Forum d’Agriculteurs de Bretagne qui s’est tenu, le 17 novembre, à Ploufragan (22). Avec ce constat souvent établi : « Au niveau national, des débats qui concernent l’agriculture se font sans les agriculteurs ». Au niveau régional, François-Xavier Lefranc, rédacteur en chef adjoint à Ouest-France, note une différence de taille : « Il y a une vraie communauté de destin entre les agriculteurs et notre journal ». Et d’ajouter : « Le thème de l’alimentation est une chance exceptionnelle pour les agriculteurs. » Propos similaires de Marcel Quiviger, directeur de la rédaction Le Télégramme, qui dit « observer un changement dans l’opinion depuis la crise agroalimentaire de 2013 ; il y a une prise de conscience de l’enjeu agricole ». Mais de regretter que « Le monde agricole manque de porte-paroles, d’une « star ».
Trouver des porte-parole
C’est justement sur ce terrain qui consiste à occuper l’espace dans le domaine de la communication que s’inscrit l’association Agriculteurs de Bretagne, présidée par Danielle Even. « L’image des agriculteurs passe par les agriculteurs eux-mêmes », a relevé un participant qui appuie la démarche. Et un autre de constater que « les médias ont un effet miroir : ils reflètent une image des agriculteurs dans laquelle nous ne nous retrouvons pas. C’est là l’intérêt de la presse agricole, présente sur le terrain et qui parle plus des effets positifs de la profession ».
Des agriculteurs se sont dits marqués par certaines images télévisées. « Les images négatives collent à la peau. Ensuite, c’est dur pour les agriculteurs de se justifier. Il faut des personnes charismatiques pour porter la parole ». Avis partagé des responsables d’Agriculteurs en Bretagne qui œuvrent pour délivrer sans répit une communication positive sur l’agriculture bretonne. Avec un véritable savoir-faire pour avancer en ordre rangé pour une cause commune : celle de l’agriculture bretonne. Une initiative qui reçoit les encouragements d’Alain Glon qui cite aussi l’exemple de Foodlog aux Pays-Bas : « La France avance en résolvant les problèmes. La Hollande, elle, les anticipe. L’Union européenne demande à Foodlog d’anticiper les évolutions des porcheries ou comment déterminer la meilleure pomme. Le gouvernement prend en compte leur avis. Imaginez la matière pour les journalistes si nous faisions preuve de la même anticipation ».