Lutter contre le datura pour éviter son expansion

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La prolifération de datura stramoine dans les cultures de maïs inquiète la profession : les alcaloïdes toxiques présents dans les feuilles, les fleurs et les graines peuvent être mortels pour les animaux.

Dans la lutte contre les indésirables, le désherbage du maïs est une étape-clé pour la réussite. Dans la pratique, les programmes de lutte se simplifient et laissent passer certaines espèces très préjudiciables : c’est le cas de plus en plus pour le datura. « Nous voyons apparaître des parasites inquiétants, dans des parcelles mal désherbées qui sont polluées par du datura. Nous connaissons déjà cette plante sur le sarrasin car elle est toxique, et il faut être vigilant à ne pas la laisser proliférer dans les champs. Avec des vertus hallucinogènes voire de troubles psychologiques, le datura engendre des conséquences graves dans les élevages qui autoconsomment leur maïs », avertit Michel Le Friant.

Des solutions existent

Pour se débarrasser de l’indésirable, des solutions simples existent. Le spectre des solutions herbicides permet de maîtriser son développement. « Le datura est une adventice qui se désherbe très bien, mais la simplification des programmes de désherbage maïs laisse de la place dans les parcelles pour son déploiement. C’est un phénomène nouveau qui, avec des programmes de désherbage adaptés, sera maîtrisé ». Le datura a une levée estivale et est nuisible à partir d’un plant par m2. Son taux annuel de décroissance faible lui permet de rester dans le sol pendant plusieurs années.

Selon Michel Moquet, d’Arvalis – Institut du Végétal, la lutte doit d’abord être préventive en étant vigilant sur la propreté des abords des parcelles cultivées et dans les intercultures, après les récoltes d’été. « La contamination d’une parcelle à l’autre se fait par le matériel de récolte et de travail du sol. Dans le maïs, la plupart des programmes herbicides, en prélevée ou en post-levée, présentent une efficacité satisfaisante sur datura au stade jeune. Pour contrôler les levées échelonnées, une deuxième application tardive est indispensable, le plus tard possible, vers 8-10 feuilles, avant couverture du sol par le maïs. Nous ne sommes pas dans des niveaux d’infestations observées en Poitou-Charentes, mais le contrôle des populations doit être mené pour ne pas arriver à de telles situations ». Fanch Paranthoën


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