Mécaniser le légume

choux-fleur-legume-innovation-machinisme-recolte-innov-action-nouvelle-technologie-desherbage - Illustration Mécaniser le légume

Les nouvelles technologies s’invitent partout dans les exploitations agricoles : outil de pilotage de la fertilisation, matériel de pointe pour la récolte de céréales, robot de traite… Les cultures légumières de plein champ semblent être le parent pauvre de ces innovations. Les outils de base des coupeurs de choux restent les lames bien affûtées, la hotte pour l’artichaut. La fragilité des légumes frais explique sans doute l’obligation d’une récolte manuelle exigeante physiquement et demandant de l’expérience. Pour garnir les étals des magasins, la production doit être propre, conditionnée dans un emballage marketé, afin de satisfaire les envies du consommateur. Tirer des conclusions comme quoi les cultures légumières sont condamnées à passer à côté des nouveautés serait une erreur. La recherche avance, les cerveaux se creusent pour faire naître des aides précieuses à la récolte, au désherbage ou aux tâches quotidiennes. Ce dossier légumes illustre le dynamisme de la filière, qui fait fructifier des concepts limitant la pénibilité des tâches. Fanch paranthoën[nextpage title= »Le matériel de désherbage en action »]

La journée innov’action à Saint-Méloir-des-Ondes (35), en juin dernier, présentait des nouveaux outils et techniques pour une production plus rentable, avec entre autres des outils de désherbage mécanique.

Le désherbage mécanique des cultures légumières demande de la précision sans être agressif vis-à-vis de la plante. Pour répondre à la demande, la société Annaburger a développé une roto-étrilleuse disponible de 3 à 15 mètres de large. « L’outil fonctionne en présence de végétaux, et travaille sur le rang et sur l’inter-rang. Pour l’agressivité du travail, il faut jouer sur la vitesse d’avancement », précise Ruth Dieckmann, interlocutrice de la marque allemande en France.

Pas de remontées de graines

Le passage de l’outil se fait sur sol friable, avec des plantes dotées d’un chevelu racinaire développé et robuste. « Le désherbage est réalisé tôt, avec des adventices au stade dicotylédone. La roto-étrilleuse doit son efficacité au recouvrement des plantules qui sont alors étouffées. Contrairement à une bineuse, la roto-étrilleuse évite la remontée des graines à la surface. En plus de son effet de destruction des mauvaises herbes, l’outil favorise la minéralisation, grâce à la dent qui pique le sol et aère ainsi la terre. »
Autre matériel en démonstration, la bineuse de chez Carré équipée d’un guidage attelé. « Une interface se positionne entre le tracteur et la bineuse, quelle que soit sa largeur. Un vérin latéral vient corriger le positionnement dans le rang, avec une réactivité de 20 cm à gauche et à droite. Une caméra double optique repère les nuances de vert dans la parcelle, même en cas de couverture nuageuse ou de plein soleil. En cas de culture couvrant le rang, la bineuse est repositionnée avec des palpeurs mécaniques qui viennent en contact avec la tige de la plante », explique Jacques Enfrin, de la société vendéenne Carré. Fanch Paranthoën[nextpage title= »Dérouler le tapis rouge pour le chou »]

Les constructeurs de matériels agricoles mettent les bouchées doubles pour concevoir des outils performants, qui limitent les efforts de travail lors de la récolte.

Les remorques légumières agricoles s’équipent petit à petit pour répondre aux exigences des producteurs. Les cultures légumières de plein champ souffrent parfois d’une carence du côté récolte, notamment en culture de chou. Les bénéfices déjà bien connus des systèmes hydrauliques sont aussi disponibles, pour convoyer rapidement les produits du champ à la remorque. Pour aider les producteurs à faire leur choix de matériel, la Sofimat effectue des démonstrations avec une remorque légumière Rolland à disposition pour tester en conditions réelles le tapis hydraulique.

Au Gaec Conseil, basé à Saint-Vougay (29), la remorque est essayée depuis quelques jours. Le tapis, trop haut sur le matériel anciennement utilisé sur l’exploitation, gênait les coupeurs qui devaient fournir plus d’effort pour poser la tête de chou sur le tapis. « Ici, le réglage de la hauteur se fait hydrauliquement pour trouver sa position idéale. Sans être parfaite, cette remorque de démonstration nous permet d’échanger avec les producteurs pour améliorer le système », confie Guillaume Marchadour, commercial sur la zone légumière.

[caption id= »attachment_9670″ align= »aligncenter » width= »300″]Un capteur infrarouge commande le tapis Un capteur infrarouge commande le tapis.[/caption]

Autonomie à la préparation

Florian Berthou est salarié du Gaec de la Lande, à Plouzévé-dé (29). L’atout principal pour lui reste la facilité de mise en place au champ du tapis hydraulique. « En arrivant plus tôt sur le chantier, j’ai le temps de déplier les éléments. La sortie du tapis depuis la remorque est effectuée par un vérin hydraulique, plus de risque de se faire renverser par le tapis en le retenant ou de peiner à le ranger en cas de pente. Le dépliage est assuré hydrauliquement, hormis les deux derniers éléments qui se déploient manuellement, mais avec une assistance par vérins à gaz. Le tapis de 10,80 mètres couvre 12 rangs, ce qui correspond au passage du pulvérisateur. La structure du sol est ainsi préservée », explique le producteur. Autre atout : côté sécurité. Le tapis se déplace facilement dans la remorque, évitant ainsi les opérations pénibles quand la parcelle est en pente par exemple. Un seul opérateur s’occupe de déplacer l’ensemble à l’aide des commandes regroupées dans la remorque, ce qui évite de faire monter les coupeurs en cours de récolte et ainsi de souiller avec de la boue le sol du véhicule.

[caption id= »attachment_9671″ align= »aligncenter » width= »300″]Une personne seule peut déplier le tapis pour préparer le chantier Une personne seule peut déplier le tapis pour préparer le chantier.[/caption]

Tapis alimentaire

Pour Rémi Chènevière, chef produits et marketing chez Rolland, « le tapis équipé d’une bande alimentaire préserve le chou, car plus souple et plus résistante. Les caissons et les tasseaux Curve sont conçus pour accompagner les têtes de chou jusqu’au conditionneur sans obstacles risquant de les marquer. L’opérateur qui conditionne les choux dans la remorque n’a pas besoin d’actionner le tapis pendant la récolte : un capteur infra-rouge convoie régulièrement les produits jusqu’à lui. La bande de 350 mm est assez large pour accueillir deux têtes de chou côte à côte », précise-t-il. Gain de temps, de sécurité et d’autonomie, le tapis hydraulique augmente les cadences de chantier. Fanch Paranthoën[nextpage title= »Des choux-fleurs parés de haute couture »]

Le constructeur hollandais Flor présente une machine commercialisée aux Pays-Bas qui lie les feuilles de chou-fleur. Objectif : éviter le jaunissement des pommes.

Pour sa première venue en Bretagne, la couseuse à feuilles de chou de chez Flor n’est pas passée inaperçue lors d’une démonstration organisée par la Chambre d’agriculture du Finistère à Guimaëc (29), chez André Nédélec. La machine, développée aux Pays-Bas par une entreprise spécialisée dans les cultures légumières, a conçu un procédé depuis 2008 qui lie entre elles les feuilles de chou-fleur, afin de les protéger. Le principe est simple. « La machine pince les feuil-les pour les regrouper au-dessus de la future pomme. Un fil biodégradable lie et ferme la plante », explique Dirk Horfland, directeur général de Flor Cauliflower Twine. L’opération culturale se réa-lise deux à trois semaines avant récolte, et ne perturbe pas le développement de la pomme.

[caption id= »attachment_9672″ align= »aligncenter » width= »300″]Dirk Horfland, de chez Flor Cauliflower Twine. Dirk Horfland, de chez Flor Cauliflower Twine.[/caption]

Plutôt le matin

La liaison des feuilles de chou-fleur doit idéalement être réalisée le matin, et quand les conditions de portance sont réunies pour supporter les 2,5 tonnes de l’engin. « Les feuilles sont plus souples, moins cassantes qu’en conditions sèches de milieu de journée », note le représentant néerlandais. Certaines variétés plantées en Bretagne, sensibles à cette casse de feuilles, restent tout de même adaptées au procédé, car les feuilles sont simplement rabattues dans le sens naturel de la plante. L’engin, développé pour le marché du frais, donne des pommes de chou-fleur bien blanches. « Le jaunissement des choux-fleurs est supprimé.

Les atouts pour la culture

La liaison des feuilles de chou a aussi d’autres conséquences, peu quantifiables, mais réelle. « L’ambiance autour de la plante est améliorée, avec une meilleure circulation
de l’air. Les végétaux sont moins sensibles aux maladies du pied et aux pourrissements. Le séchage de la plante rend plus facile la récolte, avec une baisse de l’humidité. D’autres bénéfices pour la culture sont encore à étudier », pense Dirk Horfland.

La protection par les feuilles offre d’autres avantages non négligeables : une préservation vis-à-vis des insectes, de la poussière, de la grêle… et une augmentation du rendement, porté à 95 % de choux récoltés ». La pousse des choux d’été peut aussi être mieux contrôlée, par un ralentissement de la croissance. La couture est appliquée quand la pomme a la dimension d’une balle de tennis, sur le dernier tiers de la feuille. « La pomme se développera naturellement. Pour le chantier de récolte, le coupeur acquiert rapidement par expérience le calibrage de la taille du chou. Une première coupe sous la couture retire les feuilles, la seconde coupe le chou-fleur. Le passage dans le rang est même plus simple et plus accessible puisque les feuilles sont rabattues ».

[caption id= »attachment_9673″ align= »aligncenter » width= »300″]Par un procédé simple, la machine coud 1 hectare en 3 heures Par un procédé simple, la machine coud 1 hectare en 3 heures.[/caption]

De 30 à 200 ha de choux

Sur les 11 machines déjà en fonctionnement dans son pays, Dirk Horfland explique avoir « équipé des exploitations de 30 à 200 ha de chou-fleur. Avec des densités de plantation de 20 000 choux par hectare, il faut compter 2 années pour amortir l’investissement de 130 000 € pour le modèle en 4 rangs. Le chauffeur doit être expérimenté, c’est donc un appareil qui peut être utilisé par une ETA ou par une Cuma avec chauffeur ». La couseuse utilise 17 kg de fil biodégradable par ha, à raison de 1 ha ficelé en 3 heures.

Changer les écartements inter-rang

« Un des critères de sélection des choux-fleurs bretons, en plus du rendement, reste la couverture de la pomme par les feuilles. La fertilisation azotée, avec des besoins conséquents pour le légume, augmente la surface foliaire protectrice. Une augmentation de la densité de plantation conduira à une concurrence entre chaque plant au niveau nutrition azotée », pense Anthony Brulé, ingénieur conseil légume à la Chambre d’agriculture du Finistère. Les habitudes de plantation, avec des écartements de 95 cm, limitent le rendement du légume fleur. « La région de Saint-Malo a réduit cet écartement pour augmenter la productivité des parcelles. Ce modèle n’est pas reproductible ici, à cause de la culture d’artichaut et du matériel de plantation ou de binage qui est dimensionné pour les inter-rangs de 95 cm », ajoute-t-il.

Pourquoi un automoteur ?

Équipé de 4 roues directrices, l’automoteur peut facilement manœuvrer en bout de champ. La conception simple de l’ensemble laisse à penser qu’un tracteur légumier pourrait atteler la machine, et ainsi réduire le coût de l’ensemble. « Les Néerlandais ne sont pas équipés de tracteurs légumiers. De plus, la position en hauteur de l’automoteur assure au chauffeur une meilleure visibilité », répond le concepteur. Fanch Paranthoën[nextpage title= »La conception d’outil de récolte comme moteur »]

Jean-Yves Jacq fabrique du matériel automoteur pour limiter la pénibilité du travail des producteurs de légumes dans leurs récoltes.

En 1983, date de la création de l’entreprise de motoculture de Jean-Yves Jacq à Henvic (29), les chevaux sillonnaient encore les parcelles de légumes léonardes. Les motoculteurs avec charrette se développaient, mais restaient peu maniables. Certains constructeurs ont alors développé des machines à trois roues, avec roue avant motrice, pour suivre l’opérateur dans le champ. « Ces machines étaient bien conçues, sauf dans le cas de parcelles vallonnées. J’ai donc conçu du matériel tri-porté à trois roues motrices capables d’évoluer dans tous les terrains », se souvient le concepteur. Aidé par un frère agriculteur pour comprendre les problématiques de la production légumière, il lance son produit en 1989. « Ce premier appareil d’assistance à la récolte était un débardeur à artichauts. Plutôt que de proposer une copie de ce qui existait déjà sur le marché, j’ai préféré lancer un système différent. Le réglage de la hauteur du caisson s’adapte au légume, comme pour le petit violet, plus bas ». Près de trente ans plus tard et des tonnes d’acier soudées, coupées et pliées, ce ne sont pas moins de 120 appareils qui sont sortis de l’atelier de fabrication.

Une gamme de trois produits

Rapidement, la gamme proposée par Jean-Yves Jacq s’étoffe : une remorque automotrice et une récolteuse de jeunes pousses viennent allonger le catalogue proposé. « La remorque automotrice est idéale pour la récolte de mini-légumes ou pour les petits chantiers. Un opérateur peut couper jusqu’à 2 400 choux à la journée. Les mouvements inutiles sont supprimés, puisque le coupeur pose directement la tête de chou dans l’emballage. Les bâches ouvrantes hydrauliques protègent la personne des intempéries et le légume du soleil ». Les cageots sont ensuite poussés au fur et à mesure de l’avancement du chantier de récolte.

La récolteuse de jeunes pousses est la dernière-née des ateliers Jacq, engin qui a marqué le plus le créateur. « Une lame vient cisailler la pousse pour l’acheminer via un tapis à l’intérieur de la remorque bâchée. Le matériel doit être robuste, simple, pour limiter l’origine des pannes ». Certaines technologies ont même été écartées, comme des télécommandes radio pour choix de la vitesse d’avancement. « Glissée dans une poche, la commande peut être actionnée par inadvertance. Installé sur le châssis par sécurité, un bouton sélectionne la vitesse par variation continue, en l’augmentant ou la diminuant de 0 à 5 km/h. »

Des purs-sangs sous le capot

Les engins proposés par l’entreprise sont équipés de moteurs Perkins de 26 ch. « Ils fonctionnent à un petit régime moteur, pour baisser le niveau sonore. J’insonorise le capot pour que l’opérateur gagne en confort. »

Un bureau d’étude nocturne

L’idée de création peut tomber sur la tête du concepteur à tout moment de la journée. Tous les problèmes ont une solution, les tracas sont dénoués à des périodes inattendues. « Le bureau d’étude fonctionne après 19 h et la nuit. L’appréciation de la répartition des charges se fait par habitude. Pour les autres idées, leur véracité se vérifie toujours par le calcul ». Spécialisé dans le légume breton, l’entrepreneur henvicois livre ses appareils sur le Finistère et les Côtes d’Armor. Et l’export ? « Les méthodes de travail sont différentes. Je préfère rester sur une approche que je maîtrise ». Les engins de récoltes font partie des Machines et instruments agricoles remorqués (MIAR), et sont donc homologués pour la circulation routière. Fanch Paranthoën[nextpage title= »Un logo fruits et légumes de france »]

Les membres d’Interfel, l’interprofession des fruits et légumes frais, ont appelé les pouvoir publics à les soutenir dans leur démarche de « pacte d’engagements » : « un projet structurel raisonné et raisonnable » selon le président d’Interfel Bruno Dupont, destiné à dynamiser la filière. Présenté le 20 octobre à l’occasion des Assises des fruits et légumes frais, ce projet doit permettre d’« entrer dans une agriculture du XXIe siècle ». Une urgence selon les professionnels de la filière, car « si on ne bouge pas, en 2024, les importations de fruits et légumes frais seront supérieures à la production nationale » a alerté Bruno Dupont.

[caption id= »attachment_9676″ align= »aligncenter » width= »296″]Logo fruits et légumes de France Logo fruits et légumes de France.[/caption]

Le pacte comprend 9 engagements pour relancer la consommation (nouveau logo « Fruits et Légumes de France », développement des signes officiels de qualité, opération de promotion de la consommation type « un fruit à la récré »), adaptation de la production aux attentes des citoyens grâce à la R&D (moins d’intrants, plus de bio, pas d’OGM), organisation des relations commerciales à travers la contractualisation, ou valorisation de la production française à l’étranger.[nextpage title= »Bro Dreger, la station très pro »]
À la station de conditionnement de légumes de Camlez (22), tout est mis en œuvre pour que le producteur n’ait plus de tâches pénibles à effectuer lors de la livraison de ses légumes.

Prendre le meilleur de tous les côtés pour faciliter le travail de chacun, telles étaient les ambitions de la station de conditionnement de légumes de Camlez lors de sa création. Que ce soit pour le Coco de Paimpol ou les choux-fleurs, l’agriculteur peut compter sur une équipe formée et des outils facilitateurs à son travail. « Lors de la création de la station Bro Dreger, un travail de concertation a été réalisé entre tous, avec notamment l’appui de Jean-Philippe Martin, ancien directeur de la station qui échangeait beaucoup avec le personnel, et a apporté un œil neuf sur l’organisation.

[caption id= »attachment_9677″ align= »aligncenter » width= »300″]Jean-Yves Rabbé, directeur de la station, Éric Salaün, président, et Véronique Le Morvan De gauche à droite : Jean-Yves Rabbé, directeur de la station, Éric Salaün, président, et Véronique Le Morvan.[/caption]

La première commission à s’être réunie a été celle du chou-fleur », se souvient Éric Salaün, président de la station costarmoricaine. Bien souvent à l’initiative de progrès nécessaires à la filière, la station de Camlez bichonne ses livreurs. Les 115 producteurs apporteurs à la station bénéficient de matériel limitant les efforts. « Quand on a passé une journée difficile sous la pluie, il est appréciable de livrer ses légumes dans de bonnes conditions. Le but : zéro travail pour le producteur », estime Éric Salaün.

Un affûtage futé

« Pour limiter les troubles musculo-squelettiques, nous avons mis à disposition des producteurs une affûteuse à bande. Depuis, les poignets portant des bandages ou des bracelets de cuir se font beaucoup plus rare. En affûtant son couteau régulièrement, les blessures et les tendinites sont aussi limitées. Un couteau qui ne coupe pas demandera à son opérateur de taper plus fort sur le légume. Suivant les périodes de l’année, les végétaux sont plus difficiles à couper », note le président. Un salarié formé à cet affûtage rectifie régulièrement la coupe des lames, pendant que son propriétaire livre ses récoltes.

Livraison, lavage et chargement

Les colis sont déchargés, et la station de lavage mise à disposition permet de gagner en propreté. « En plus de conditions de travail améliorées avec une remorque entretenue, le risque de chute est diminué. Le véhicule peut alors être rechargé en emballages propres, rapidement à l’aide de notre pince à emballages ». Le procédé permet de gommer les pics de réception de légumes, avec des cadences de chargement de cageots élevés. Depuis 2 ans, le lavage des pallox de Coco de Paimpol est aussi réalisé à la station. « L’idéal aurait été de mettre en place le nettoyage chez le surgélateur, qui a refusé.

[caption id= »attachment_9678″ align= »aligncenter » width= »300″]La station redonne le tranchant indispensable au couteau La station redonne le tranchant indispensable au couteau pour une récolte plus sécurisée.[/caption]

Nous avons donc opté pour un lavage ici, à Camlez. 12 à 15 000 pallox sont ainsi lavés chaque année. Fournir des bacs de conditionnement propres est essentiel, surtout avec des produits issus de l’agriculture biologique », explique Jean-Yves Rabbé, directeur de la station. Même principe pour le légume AOC : après pesée des pallox lors de la livraison et émission du bon de livraison, le travail du producteur s’arrête là. La station enchaîne avec le traitement en cellule froide et le conditionnement de Cocos de Paimpol. Plus qu’une station de conditionnement, le personnel apprécie l’ambiance conviviale et d’échange présente, avec là aussi moins de pénibilité, grâce à des investissements dans du matériel automatique et semi-automatique. Fanch Paranthoën


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