Les entreprises de conseil en élevage vont prochainement proposer aux éleveurs une nouvelle méthode pour réduire les antibiotiques intra-mammaires au tarissement.
Au moment du tarissement, les antibiotiques sont encore majoritairement utilisés en systématique, ce qui n’est pas toujours justifié. « Depuis 2002, nous menons des travaux pour déterminer une méthode garantissant la qualification sanitaire de la mamelle. Le but est de permettre aux éleveurs de ne mettre un antibiotique qu’en présence d’infection », ont expliqué les responsables de Bioteck Lait au Space. Cette société regroupe 12 entreprises membres de France conseil élevage, dont Eilyps en Bretagne.
29 % d’antibiotiques en moins
« Le taux cellulaire n’est pas le meilleur indicateur des infections de la mamelle. La protéine Milk Amyloid A (MAA) est un marqueur spécifique et précoce de la mammite subclinique et clinique. » Depuis 2003, l’entreprise Tridelta développe un kit permettant la détection de la MAA. Les travaux réalisés par Bioteck Lait visent à mettre au point un algorithme combinant les deux indicateurs, « MAA » et « cellules ». Des observations dans des élevages en 2013 et 2014 ont permis de valider la méthode baptisée Bioteck Lait Tarissement. « Sur les élevages suivis, la méthode appliquée quartier par quartier a conduit à une baisse de 29 % en moyenne de l’utilisation des antibiotiques au tarissement. » Un service visant à définir le statut sanitaire de la mamelle (saine ou infectée) va être proposé fin 2015 / début 2016 aux éleveurs affichant de bonnes conditions pour les vaches taries. Les analyses quartier par quartier seront réalisées environ 7 jours avant le tarissement. À l’avenir, la MAA pourra aussi être utilisée pour vérifier la guérison d’une mammite clinique après traitement. Agnès Cussonneau
