Thomas Sondery Bruun, expert en nutrition du centre de recherche porcin danois (VSP), a partagé les derniers travaux en matière de conduite alimentaire des truies et des porcs issus de verrat Duroc.
Pour accompagner la filière porcine française et lui permettre d’exploiter pleinement le potentiel de la génétique danoise, Thomas Sondery Bruun, expert en nutrition du centre de recherche porcin danois (VSP), est intervenu le 26 novembre à Plérin (22). Il a notamment fait le point sur les derniers travaux en matière de conduite alimentaire des truies et des porcs issus de verrat Duroc.
Des élevages à 35 porcelets/truie/an
« Notre génétique porcine danoise est une formule 1, il faut lui donner le bon carburant pour exploiter pleinement son potentiel. Il y a en France une vraie attente des éleveurs et des fabricants d’aliment afin d’optimiser l’alimentation pour optimiser notre génétique », explique l’expert. Il prend l’exemple des truies qui ont un suivi régulier de l’épaisseur de lard dorsal afin d’ajuster au mieux l’alimentation de manière à ce qu’elles ne puisent pas trop dans leurs réserves. « Les truies danoises sont très prolifiques avec en moyenne 31 à 33 porcelets/truie/an, elles produisent aussi beaucoup de lait, il faut donc adapter la courbe alimentaire à la production pour qu’elles restent en forme. Aujourd’hui beaucoup d’élevages dépassent même les 35 porcelets/truie/an grâce à une optimisation et une gestion rigoureuse de l’alimentation. »
Gagner 1 porcelet/truie lors de la 1re portée
La croissance des cochettes est bien contrôlée avant qu’elles ne débutent en production. Il ne faut pas qu’elles soient trop grosses avant leur première insémination. « Les cochettes doivent peser entre 135 et 150 kg à un âge de 225 à 250 jours au moment de la première insémination. Nous avons réalisé une étude qui prouve que d’attendre la 2e manifestation de chaleur pour inséminer permet de gagner 1 porcelet/truie sur la première portée », témoigne Thomas Sondery Bruun. Beaucoup d’essais sont réalisés au centre de recherche porcin danois sur les cochettes afin d’optimiser leur conduite pour qu’elles aient une bonne carrière. Pour les charcutiers le travail porte sur l’optimisation du poids à l’abattage en réduisant la consommation d’aliment. « Nous avons des animaux avec une croissance très forte qui permet de réduire le coût alimentaire. » Nicolas Goualan