L’agriculture s’est invitée à la table des négociations internationales sur le climat, du 30 novembre au 11 décembre, à Paris. Pour parvenir aux objectifs annoncés, le cadre politique et législatif dans lequel évolue la ferme France se densifie. Les 196 membres de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ont annoncé leurs engagements de réduction des gaz à effet de serre (GPS). Pour sa part, l’Union européenne vise une diminution de 50 % de ses émissions de GES d’ici 2050 par rapport au niveau de 1990 ; la façon de réaliser ces engagements sera propre à chaque pays. La France s’engage à diviser par quatre ses émissions de GES entre 1990 et 2050, soit une baisse de 75 %. L’agriculture représente « seulement » 18 % des émissions nationales ; La Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), décrétée le 18 novembre au Journal officiel, en tient compte. Le monde agricole va ainsi devoir faire un effort de diminution de 12 % de ses émissions de GES à l’horizon 2028. Un cadre réglementaire rénové Pour mettre en œuvre la stratégie bas-carbone, la France a déjà mis en place certaines règles. Présidente de cette conférence climatique, la France veut d’autant plus montrer l’exemple. Depuis plusieurs mois, les pouvoirs publics vantent le nouveau cadre réglementaire français pour lutter contre le dérèglement du climat. l’Assemblée nationale a voté, le 25 novembre, une résolution pour « une société bas-carbone. » « La France est le premier pays du monde à avoir inscrit dans la loi sa contribution nationale pour lutter contre le dérèglement », soulignait le ministère de l’Écologie, le 13 novembre. De fait, la stratégie bas-carbone est inscrite dans la loi pour la Transition énergétique. Ce même ministère a aussi l’intention de rénover la loi Biodiversité. Le projet de loi devrait être discuté début…
La ferme France est préparée pour l’après-Cop21