La traite est décrite comme la « première astreinte » de l’atelier laitier. Elle reste, pourtant, une occasion privilégiée de contact avec ses animaux. C’est également l’heure, d’une certaine manière, où l’éleveur collecte son revenu… Certains avouent même y « prendre du plaisir ». A condition d’évoluer dans de bonnes conditions, de travailler à un rythme adapté, voire de maîtriser la durée du chantier. On rêverait sans doute de « traire dans un fauteuil », alors que l’opération répétitive, physique et exigeante en concentration est usante. Peut-être pas à l’échelle d’une journée, mais bien sur une carrière quand on sait qu’un trayeur déplace des dizaines de tonnes de charge dans sa vie rien qu’en portant les faisceaux jusqu’à la mamelle. Le choix des équipements est stratégique Si les solutions disponibles sur le marché sont nombreuses, si les technologies ne cessent de s’empiler dans les fosses ou sur les quais, les choix concernant les équipements de traite restent cruciaux. Aussi stratégiques d’un point de vue technico-économique que sur les questions d’intégrité physique du trayeur et de bien être animal. Or on n’investit pas tous les jours dans une nouvelle installation de traite. En Bretagne, la fréquence de renouvellement ou de grosse rénovation se situeraient entre 15 et 20 ans, selon le Crocit. À l’heure d’investir, il est donc primordial « de ne pas se rater ». Parallèlement, le robot, qui peut donner, lui, l’illusion de traire littéralement dans un fauteuil, continue de s’imposer. Si l’exigence physique de la récolte du lait est gommée, l’amortissement financier, voire le temps pour maîtriser parfaitement l’outil, et l’adaptation de sa relation à son troupeau sont autant de questions stratégiques aussi. Ce dossier, alternant visites en élevage et conseils d’expert devraient nourrir la réflexion des lecteurs. Toma Dagorn[nextpage title= »En robot neuf, les installations à deux stalles…

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