Du confort pour tous

alimentation-bovin-viande-ration-jerome-berthelot - Illustration Du confort pour tous

Rationaliser le travail est une priorité pour Jérôme et Laurent Berthelot. Les deux jeunes éleveurs de Mayenne partagent l’objectif de dégager du revenu, mais aussi du temps libre.

Le Gaec des Genêts, basé à Villiers-Charlemagne (sud Mayenne), est assis sur une SAU de 150 ha dont 50 ha de cultures. Les deux associés, Jérôme et Laurent Berthelot, gèrent un troupeau de 65 vaches allaitantes Rouge des Prés, avec l’engraissement de 30 taurillons par an, 1 600 m2 de volailles de chair et un atelier de 6 000 poules pondeuses. L’organisation du travail a donc été privilégiée par les deux éleveurs de 38 et 32 ans qui proposent également de la vente directe de viande bovine.

[caption id= »attachment_11873″ align= »aligncenter » width= »300″]Dans leur bâtiment confortable, les taurillons affichent un GMQ moyen de 1 500 g/j Dans leur bâtiment confortable, les taurillons affichent un GMQ moyen de 1 500 g/j. Ils partent vers 16 – 17 mois, affichant 450 kg de carcasse.[/caption]

Quatre box de vêlage, une infirmerie…

« Tous les bovins sont logés dans deux bâtiments proches, dont l’un permet un accès direct au pâturage. Nous utilisons une pailleuse », a souligné Jérôme Berthelot, responsable de l’atelier viande bovine, lors d’une porte ouverte organisée par la Chambre d’agriculture. Les éleveurs disposent de 4 box de vêlage paillés, avec un système de contention en cas d’intervention. De confortables espaces sont prévus pour l’infirmerie et la case des veaux (où ils peuvent s’isoler et s’alimenter au nourrisseur). Pour gagner du temps, les animaux sont soignés tous les deux jours au bol mélangeur. « En ration hivernale, les vaches reçoivent du foin, de la paille et de l’ensilage d’herbe. Les taurillons sont nourris avec une ration simple à base d’ensilage de maïs, de correcteur azoté, de minéraux et d’orge de l’exploitation, pour limiter le coût », précise Jérôme Berthelot.

Des productions animales bien valorisées

La stratégie de commercialisation est basée sur la recherche de valeur ajoutée sur les productions animales. Les ateliers avicoles sont en Label Rouge, et depuis 2015, les éleveurs adhèrent à la filière AOC Maine Anjou pour la vente de femelles. « Le plus contraignant est le chargement : de 1 VA/ha. Pour la finition, l’ensilage de maïs est interdit, nous achetons de l’aliment mash pour le remplacer », explique Jérôme Berthelot. Suite à la crise de l’ESB, l’élevage a commencé à s’orienter vers la vente directe en 2004. Aujourd’hui, une dizaine de jeunes femelles sont ainsi commercialisées à un portefeuille de 200 clients. Les éleveurs ont mis en place un local adapté pour cette activité, avec salle d’accueil et armoire frigorifique.

Des lots de 8 taurillons

« Après un soin particulier apporté durant les deux premiers mois d’engraissement, l’atelier taurillons est facile à conduire. » Au démarrage de l’engraissement, une transition est réalisée sur l’apport de concentrés qui est ajusté à la baisse si les bouses sont trop molles. Les lots sont limités à 8 animaux pour faciliter la croissance, triés en fonction de l’âge et/ou du poids. « L’alimentation peut ainsi être adaptée. Par ailleurs, des pesées régulières permettent de faire partir plus tôt des animaux à forte croissance. » Une bonne ventilation dans le bâtiment éloigne les problèmes pulmonaires.

Également pour limiter les risques sanitaires, aucune entrée de bovins n’est réalisée, hormis les taureaux de monte naturelle achetés après génotypage et testage en station. Ils sont au nombre de trois : deux pour les vaches et un pour les génisses. « Ce dernier est non porteur du gène culard. Nous recherchons des taureaux apportant de la croissance, mais aussi du lait et des vêlages faciles. » Agnès Cussonneau


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