Les responsables de la FDSEA du Morbihan ont tenté de rencontrer le président de la République pour lui faire part de la situation critique de l’élevage en Bretagne lors de sa venue à Saint-Cyr-Coëtquidan pour les vœux aux armées.
La venue de François Hollande à l’école militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan jeudi 14 janvier pour les vœux aux armées était une belle occasion pour les responsables agricoles de la FDSEA 56 de lui faire part à leur tour de leurs vœux pour 2016. « L’idée est de l’interpeller lors de son entrée sur le site de l’école militaire pour l’informer, ainsi que le Gouvernement, s’ils ne le savent pas encore, sur la situation dramatique que vit notre agriculture. Tous les jours ce sont des hommes et des femmes qui travaillent durement sans pouvoir dégager de revenu », déclare Franck Guéhennec, président de la FDSEA 56. Il rappelle qu’avec un prix du lait oscillant entre 260 et 300 €/1000 L et un porc à 1,08 €/kg les éleveurs sont très loin de couvrir leurs coûts de production.
Hollande a évité de croiser les éleveurs
Sûrement bien informé de l’endroit ou étaient postés les responsables syndicaux, François Hollande a préféré entrer sur le site par un autre accès. Les responsables avouent que l’État n’est pas responsable de tous les maux de l’agriculture, mais il a tout de même sa part de responsabilité dans la crise actuelle sans précédent. « Nous voulons que le Gouvernement apporte des réponses et fasse des propositions pour compenser les pertes importantes dues à l’embargo russe. Il faut aussi imposer l’étiquetage obligatoire de l’origine des produits alimentaires, même transformés, afin que le consommateur puisse acheter en connaissance de cause. Il est urgent de réduire les distorsions de concurrence sociales, fiscales et environnementales, dont souffre la filière porcine française par rapport à ses concurrents européens », lance le président de la FDSEA du Morbihan. Nicolas Goualan