La rentabilité ovine primée

 - Illustration La rentabilité ovine primée

Le choix du système d’élevage et la rigueur menée dans la conduite de l’atelier ovin ont permis au Gaec du Bahac, à Saint-Meen-le-Grand (35), d’atteindre la 2e place nationale au Trophée de l’élevage ovin en 2015.

Si leur atelier ovin s’était distingué sur la plus haute marche du trophée Reconquête Ovine pour la grande région Ouest en 2011, le Gaec du Bahac, à Saint-Méen-le-Grand (35), a de nouveau été félicité pour ses performances techniques lors du Trophée de l’élevage ovin en 2015, en montant sur la deuxième marche du concours au niveau national.

Une productivité à 216 %

« À la recherche de rentabilité dès la création de l’atelier ovin en 2007, nous avons suivi les conseils que nous ont prodigués la Chambre d’agriculture et l’organisation de producteurs Ovi-Ouest », explique Thierry Simon. La race romane a ainsi été choisie, pour son aptitude à mener 3 agnelages sur 2 ans, « pour faire le plus de viande possible au départ. » Mais si la productivité se maintient depuis 8 ans, avec 2,16 agneaux vivants en moyenne par portée, malgré un troupeau en constante croissance, l’effet race ne fait pas tout. Outre l’alimentation, « nous suivons avec attention le tarissement et l’état des brebis pour une meilleure fertilité », rajoute Huguette Simon. En effet, le tarissement dure 3 semaines et les brebis sont à la diète les derniers jours. À ce stade, les brebis sont triées une à une selon l’état de la mamelle, les problèmes enregistrés à l’agnelage, pour une éventuelle réforme. L’effet flushing qui suit et la reprise d’état induisent une meilleure fertilité.

Meilleure valorisation des femelles

Depuis 2012, l’élevage est devenu sélectionneur. Les femelles sont ainsi mieux valorisées, à 139 €/tête. Pour cette nouvelle orientation, la mise en place du contrôle de performances a permis de ressortir les meilleures brebis, dont une centaine est inséminée pour le renouvellement du troupeau. La prolificité étant présente sur le cheptel, c’est sur la valeur laitière que les éleveurs misent. Un atout nécessaire pour que les brebis puissent soigner tous leurs agneaux.

[caption id= »attachment_11896″ align= »aligncenter » width= »300″]Résultats technico-économiques (2014/2015) Résultats technico-économiques (2014/2015).[/caption]

Un équipement réfléchi au système d’élevage

« C’est une autre vision de notre métier. Plus motivant mais où la rigueur est de mise car toutes les femelles sont vendues avant les mises bas ». En période d’agnelage qui va démarrer à la mi-janvier, le travail est intense : on vit dans la bergerie… Une surveillance nécessaire pour limiter les taux de perte », relatent les éleveurs. Des caméras permettent depuis peu de concilier vie de famille et vie professionnelle sur les 3 périodes d’agnelage, « pour autant de surveillance, sinon plus… » La performance économique est aussi liée aux équipements qui doivent être réfléchis, pour « ne pas se laisser déborder par le nombre d’animaux et rester motivé ». Dans l’élevage, les 450 places de cornadis permettent d’assurer les soins, les échographies, les IA et les tris des animaux avec des jeux de barrières. Les couloirs d’alimentation de 4 mètres permettent une distribution de l’alimentation rapide au tracteur, sans port de charge. Carole David


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