Les bonnets roses entrent en scène

crise-elevage-porcin-bonnet-rose-manifestation-marche-porc-breton-14-janvier-2016-plerin - Illustration Les bonnets roses entrent en scène

Les bonnets roses sont sortis du bois pour « faire le ménage dans la filière porcine » et conduire « les paysans de base » afin de provoquer « d’urgence les décisions qui s’imposent ».

Né ces dernières semaines en Bretagne, le mouvement Sef pour Sauvons l’élevage français a rassemblé plus de 700 manifestants aux abords de la Maison du porc breton (MPB) Le 14 janvier, à Plérin (22). Finalement rassemblés dans les murs de la Chambre d’agriculture, avant tout bien sûr des producteurs de porcs à cran face à une conjoncture critique depuis trop longtemps. Mais aussi des éleveurs bovins et des aviculteurs, des techniciens de groupement, des entrepreneurs de travaux agricoles, un charpentier, un représentant de l’Apli venu de la Manche… Autant de personnes conscientes que les « filières animales françaises aux abois » jouent actuellement une partie de leur avenir.

À la tribune, les leaders des « bonnets roses », clin d’œil aux bonnets rouges, ont réaffirmé leur approche « asyndicale et apolitique » conduite par « des paysans de base » réclamant, ou plutôt exigeant « un renouveau urgent des représentants des organisations agricoles ». Au cours d’échanges vifs, de nombreux représentants politiques, économiques et syndicaux ont été amenés à prendre la parole : Philippe Bizien (Aveltis, CRP, UGPVB), Patrice Drillet (Cooperl), Bernard Rouxel (Cooperl, UGPVB), Guillaume Roué (Prestor, Inaporc), Olivier Allain (Chambre d’agriculture des Côtes d’Armor, Conseil régional de Bretagne), Didier Lucas (FDSEA 22), Jean-Jacques René (Chambre d’agriculture)…

À la sortie de ce rassemblement, les mots d’ordre sont clairs : « Se rassembler, avancer tous unis. Pour faire le ménage dans nos organisations de filière, d’une part au niveau des têtes de file et d’autre part dans les structures trop éclatées et divisées de nos OP qui gère l’offre en porc. Pour obtenir des rendez-vous avec Stéphane Le Foll qui doit redevenir un ministre de l’Agriculture à part entière et avec les représentants de la grande distribution. Objectif : faire passer et signer, par la porte ou par la fenêtre, un décret sur l’étiquetage obligatoire de l’origine des viandes sur les produits transformés. » Attendues également du Gouvernement, « des mesures urgentes pour retrouver de la compétitivité face aux distorsions de concurrence subies par rapport aux autres bassins de productions…  » Ces prochaines semaines, négociations et actions à tous les niveaux devraient se multiplier. Toma Dagorn

Vidéo en ligne : Le discours d’introduction d’Olivier Étienne, un des leaders du Sef, le jeudi 14 janvier à Plérin (22) est disponible en vidéo sur paysan-breton.fr.


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