Depuis quarante ans, la MSA s’engage pour « aider les assurés à rester en bonne santé ». Quatre décennies au cours desquelles les risques ont évolué, en lien avec les évolutions du métier d’agriculteur.
« Après quatre plans, nous avons eu une diminution régulière à la fois des accidents du travail et des maladies professionnelles, mais nous arrivons aujourd’hui à un palier et on a du mal à descendre », a indiqué Pascal Cormery, président de la CCMSA, le 16 février. En 2014, la MSA a recensé 61 500 cas d’accidents et maladies professionnelles chez les salariés et 21 000 chez les chefs d’exploitation. Avec son cinquième plan santé-sécurité au travail (PSST), la MSA « s’engage à obtenir des résultats pour les cinq prochaines années », sur les six axes de travail qu’elle a définis.
- Risque animal
Le risque animal, en particulier pour les filières bovine et équine, constitue le premier axe de travail. « Les activités d’élevage sont à l’origine de 56 % des accidents du travail des exploitants agricoles et de 55 % des coûts engendrés » (11 % en nombre et 12 % en coûts pour les salariés), indique la MSA.
- Troubles musculosquelettiques
Les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent 93 % des maladies professionnelles dans le secteur agricole. Chez les salariés agricoles, les TMS ont conduit, en 2014, à 859 000 jours d’arrêt de travail pour un total de 80 millions € d’indemnisation.
- Risque chimique
Le risque chimique ne représente que 1 % des accidents du travail (en nombre et en coût) et 3 % du nombre de maladies professionnelles (6 % en coût). La MSA, qui estime que les chiffres pourraient augmenter de par les effets différés des produits chimiques, prend le problème au sérieux.
- Accidents sur machines
Quatrième axe, le risque machine, dont le taux d’accident mortel est élevé : 33 % des décès chez les salariés et 31 % chez les non-salariés (données 2013). 14 % des accidents mortels chez les exploitants étaient liés à des chutes de machines en 2014 et 9 % chez les salariés. C’est ainsi la troisième cause d’accidents mortels.
- Dépression et addictions
« La conjoncture économique et l’évolution du métier ont fait apparaître des nouveaux risques », constate Pascal Cormery : les risques psychosociaux, tels que la dépression ou les addictions.
- Maintien en activité
Enfin, la MSA identifie « l’employabilité en agriculture » comme dernier axe de travail. Il s’agit de « prévenir la désinsertion professionnelle et maintenir dans l’emploi le travailleur ayant un problème de santé ou handicap ».