Les députés ont planché le 27 janvier sur la compensation écologique. Si les avis divergent sur la manière de faire, une certitude rassemble : les agriculteurs ont un rôle à jouer.
Le travail sur la compensation écologique a commencé dans les années soixante-dix aux États-Unis. Du chemin a été parcouru. Mais en France, il reste encore beaucoup à faire, du moins dans le domaine de la recherche. Si la recherche est toujours mobilisée sur le sujet, les cas concrets de compensation écologique ne manquent pas. Surtout, elle reste obligatoire pour les projets d’aménagement du territoire. « Plus de la moitié des projets que nous traitons impliquent des agriculteurs », illustre Jérôme Genin, responsable des projets opérationnels du CDC biodiversité Il peut s’agir de mettre en place des nichoirs, de favoriser la rétention d’eau, etc. Les agriculteurs impliqués dans la compensation écologique perçoivent une « indemnité pour perte de production ».
La participation des agriculteurs dépend des territoires. Mais selon les régions, la façon de « s’y mettre » n’est pas la même. Les prairies, garantes d’une biodiversité et habitat de certaines espèces, peuvent être des mesures de compensation écologique. Elles sont donc mises en œuvre plutôt dans les zones d’élevage. « Les céréaliers des grandes plaines peuvent s’impliquer », complète Jérôme Genin. Certains oiseaux préfèrent ces grands espaces. Si le préjudice écologique venait à être inscrit dans la loi française, ce type d’actions pourrait être amené à se développer.