Lundi 1er février, le préfet de Bretagne, Patrick Strzoda, a chiffré lors d’une réunion avec les représentants des GMS près de 4 millions d’euros de dégâts causés dus aux multiples manifestations de la semaine dernière en Bretagne.
Un bilan provisoire
A 50€ le mètre de glissière, 50€ le m² d’enrobé et à 40000€ un panneau « haut-mât » (comme celui mis à terre à Guingamp), auxquels il faut rajouter « la nécessité d’enlever les déchets – plus d’un kilomètre à Arzal (56) », la facture grimpe vite. D’autant que le bilan est provisoire, le préfet entend rajouter à son bilan les coûts indirects subit, notamment, par les entreprises de transport suite aux déviations empruntées par les poids lourds.
Fermeté
Pour le préfet, la crise ne « se réglera pas avec ce type de manifestations », avant de préciser que « des réunions de travail avec le conseil régional sont en cours. Elles aboutiront à un plan de structuration, qui sera soumis au gouvernement, pour la filière porcine. »
Entre temps, Patrick Strzoda a souhaité rassurer les GMS en indiquant qu’il avait donné ses instructions aux forces de l’ordre pour « intervenir, s’interposer et interpeller les responsables » en cas de débordement, appelant par la même occasion la profession agricole à se mobiliser « à ses côtés ».
FRSEA/JA réagissent
Pour les 2 syndicats, le message du préfet « résonne comme un mépris de la détresse des agriculteurs » déplorant que le représentant de l’État « protège les grands bénéficiaires de l’agriculture que sont les GMS. »
« L’humiliation de toute cette tranche de la société qui s’emploie à nourrir les citoyens est au summum. » « La seule réponse que l’Etat leur donne est un chiffrage des dégâts provoqués par les actions. »
Les représentants des syndicats demandent à nouveau L’État de « prendre ses responsabilités pour que les producteurs ne soient plus le maillon faible face aux transformateurs et distributeurs. »
BG.