Face à un retrait prochain du tébuconazole, la firme Syngenta propose une solution chimique alternative et rappelle les autres leviers possibles.
La protection des cultures devient de plus en plus problématique avec des matières actives retirées du marché. L’échalote n’échappe pas à la règle, avec l’arrêt programmé du tébuconazole, substance active de nombreuses spécialités comme l’Horizon EW. Pour Laurent Tasset, ingénieur conseil culture chez Syngenta, plusieurs leviers doivent être actionnés afin de garder une bonne protection vis-à-vis des maladies. « La thermothérapie, les rotations avec retour de la culture d’échalote tous les 5 ans, le trempage dans un bain d’eau avant plantation et un programme fongicide bien calé avec une action préventive constituent les meilleurs moyens pour contrer les maladies », indique le spécialiste, lors d’une réunion technique organisée par les établissements Le Gall à Plonévez-Lochrist (29).
Présent dès la plantation
Les sclérotes présents sur les plants engendrent des transmissions de la maladie dès la plantation. En ce qui concerne le sclérotinia, 2 formes de contaminations sont observées : « une contamination mycélienne, avec des champignons qui restent sur le plant malgré le traitement au bain d’eau chaude, et une contamination liée aux spores après germination des sclérotes sur les 1ers cm du sol. Ces sclérotes donnent des apothécies, qui disséminent des spores. Ces disséminations ne sont pas trop présentes en Bretagne, du fait du bâchage plastique pratiqué ».
L’extension récente de l’homologation de la spécialité Switch, composée de cyprodinil et de fludioxonil, apporte des éléments de réponse quant à la lutte contre ces pourritures. « Des essais montrent une bonne efficacité en végétation. L’objectif recherché est de faire descendre la solution jusqu’au niveau du bulbe, en ajoutant un mouillant à la bouillie. L’idéal aurait été de pouvoir appliquer la solution Switch avant plantation, c’est malheureusement une application qui n’est pas autorisée ».
Recherches de solutions de bio-contrôle
La société suisse planche sur des solutions de bio-contrôle qui « ne seront pas utilisées seules, mais en les intégrant dans les programmes de protection, en fin de cycle, ce qui permettrait de diminuer les résidus tout en préservant une protection de la culture. Combinés à des outils d’aide à la décision sur haricot, ces OAD ont permis de faire l’économie d’un traitement sur 35 % de 20 parcelles suivies ». Plus de précision, une des clés pour réussir un diagnostic précis. Fanch Paranthoën