Les demandes paraissent si simples. Leur application si compliquée. Vendredi, les deux syndicats majoritaires ont réitéré leurs revendications. De plus en plus pressantes. La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs du Finistère avaient programmé un point presse dès le début de la semaine dernière. Le 12 février, c’est finalement dans une Maison de l’agriculture maculée de vieux pneus, de terre et de fumier que les syndicalistes ont énuméré leurs revendications. Toujours les mêmes depuis des années. « Mais rien n’avance. L’exaspération est à son comble », a regretté Thierry Merret, président de la FDSEA, avant d’affirmer que « s’en prendre à la maison des agriculteurs est une erreur de casting. Cette manifestation qui s’est déroulée sans mot d’ordre témoigne néanmoins d’une profonde détresse ». Difficile étiquetage En fait, quelles que soient leurs revendications, les agriculteurs, ont l’impression que tout est figé, comme si les responsables politiques nationaux étaient pétrifiés à l’idée de trancher. Et le président de la FDSEA de citer l’exemple du décret sur l’étiquetage : « Stéphane Le Foll dit qu’il le fait sous la pression, mais qu’il sait que Bruxelles retoquera la décision française ». Cet exemple est l’occasion pour Sébastien Louzaouen, président des Jeunes Agriculteurs, de rappeler que l’initiative finistérienne « Viande de nulle part », mise sur pied il y a juste un an, pallie cette absence de décision politique en permettant de surveiller les grandes marques tout en informant le consommateur. « De même les collectivités doivent s’engager à s’approvisionner de plus en plus en produits français et à l’afficher », ajoute David Louzaouen, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs. Redevenir vendeur Avec la crise de l’élevage, le renforcement du poids des agriculteurs au sein des filières redevient une revendication de premier plan. « Il faut profiter de la crise pour accélérer la mise en place…
Redonner du souffle à l’agriculture