Le nombre d’emplois indirects pour chaque emploi direct (en élevage) est très différent d’une filière animale à une autre. Moins d’un demi ETP pour les ovins lait à plus de 6 pour le porc.
La filière porcine se caractérise par une faible part de l’emploi sur les élevages, au contraire des ruminants où l’emploi est majoritairement situé sur les exploitations agricoles. Le domaine de la charcuterie, gourmand en main-d’oeuvre, explique en grande partie, ce constat. La crise actuelle pourrait impacter fortement le nombre de travailleurs dans la filière. Le nombre de producteurs diminue et, contrairement aux crises antérieures, le volume de production pourrait aussi en souffrir, laissant sur le carreau, beaucoup de salariés en amont et en aval. La tendance à la baisse de la production française s’accentue au profit d’autres régions européennes comme l’Espagne.
14 000 personnes dans les élevages porcins
Actuellement, 99 000 emplois dépendent de cette activité porcine en France. 14 000 d’entre eux concernent les éleveurs et leurs salariés. Les 85 000 ETP restants sont des emplois indirects. Contrairement aux autres filières animales, ces emplois sont majoritairement positionnés en Bretagne. À titre de comparaison, l’élevage de bovins lait génère 238 000 ETP en France, l’élevage de bovins viande, 183 000 et les volailles de chair 90 000. À noter que la filière bovins viande exporte beaucoup de jeunes animaux. Les emplois qu’elle génère en aval sont donc situés à l’étranger, notamment en Italie, et ne sont pas pris en compte. Bernard Laurent
*Plus 12 000 emplois non liés à l’élevage français (import). Source : Gis élevages demain