Nutréa et Triskalia, un rapprochement stratégique

section-oeuf-triskalia-patrick-piton-andre-chouan-olivier-gouin - Illustration Nutréa et Triskalia, un rapprochement stratégique

Suivi technique, gamme aliments et commercialisation mutualisés, à la coopérative, on souligne le partenariat gagnant-gagnant avec la société privée.

Lors de l’assemblée de section œuf de Triskalia à Langueux (22) la semaine dernière, les intervenants ont fait le bilan de l’année écoulée : contexte matières premières, marché porté par l’Influenza aviaire aux États-Unis… Et ont surtout insisté sur la mise en musique « très concrète » du rapprochement avec la société privée Nutréa. Dominique Ciccone, directeur du groupe coopératif, parle « d’une synergie très forte mise en œuvre dans l’organisation de la production et la commercialisation par le bureau de vente unique, tout en conservant l’identité de chacun. »

Son responsable de l’activité volaille, Olivier Gouin, détaille : « 2015 a été marquée par la mutualisation des vides et surtout l’harmonisation du contrat poulettes : tous les producteurs de Triskalia et de Nutréa ont désormais la même grille de rémunération et les mêmes consignes de révision des contrats. » Sur le terrain, la mise en commun des moyens humains donne lieu à « une seule et même équipe technique permettant une optimisation géographique des visites en élevage » et des économies administratives.
La mutualisation a conforté

la section œuf

« La gamme aliment a aussi été mutualisée. Objectif : gagner 1 € par tonne en travaillant ensemble, même si nos politiques commerciales restent différentes », poursuit Patrick Piton, directeur des productions animales. Et d’insister sur l’importance du bureau de vente unique : « Notre coopérative apporte 170 millions d’œufs parmi les 1,2 milliard commercialisés par le bureau qui représente ainsi 8 à 10 % du marché assurant une clientèle variée. Sans ce partenariat avec Nutréa, la section œuf n’existerait tout simplement plus chez nous. »

Des idées et projets pour 2016

Cet engagement commun va se renforcer encore en 2016. « Dès février, nous lançons des formations pour les éleveurs. En fin d’année, il y aura le lancement du programme informatique Kerhis qui compilera toutes les données techniques et économiques de la filière… » Sans oublier des défis à relever : « Commercialement, répondre à des contrats toujours de plus en plus courts. Techniquement, fournir une demande d’œufs de moins en moins lourds qui imposera des pondeuses plus légères. Améliorer l’indice de consommation et le kilotage par poule pour une bonne rentabilité pour les éleveurs. Passer de contrats en intégration vers les premiers contrats à risque partagé… », termine Olivier Gouin. Toma Dagorn


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