Le robot Atlas est un humanoïde autonome, capable de se relever après une chute, de ranger des cartons et de marcher seul dans une forêt enneigée. La récente diffusion de ses prouesses sur la toile a saisi d’effroi les internautes. Ils ont manifesté leur inquiétude face au développement de ces « mangeurs de travail humain ». Des commentaires suffisamment puissants pour que le géant Google, soucieux de son image, pense à se séparer de sa filiale Boston Dynamics, mère du « détestable » Atlas.
Inquiétudes face à ces mangeurs de travail humain
L’agriculture a aussi ses exemples où la peur a mis à mal le progrès technologique. Le coup d’arrêt porté aux OGM tient de cette même logique. Est-il avéré que les organismes génétiquement modifiés sont mauvais pour la santé ? De nombreuses filières ont tranché. Non pas en s’appuyant sur les références scientifiques, mais sous la pression du consommateur effrayé en voyant l’agnelle Émeraude arborer une toison fluorescente ou par cette chèvre-araignée destinée à produire du fil pour gilets pare-balles. Aujourd’hui, de nombreuses filières végétales et animales ont répondu à cette crainte en garantissant leurs produits alimentaires « Nourri sans OGM » ou « Sans OGM ».
Écorner une image peut s’avérer désastreux. Le monde agricole en connaît le prix. Ce capital sympathie doit être choyé. D’autant que la cote d’amour des Bretons pour les agriculteurs est au plus haut : 82 % ont une bonne image des agriculteurs bretons, révélait une enquête commandée en 2012 par Agriculteurs de Bretagne. Une enquête nationale diligentée en 2014 par FranceAgrimer conclut de son côté que ¾ des personnes interrogées ont plus confiance dans un produit cultivé localement ou dans leur région ; la proximité étant considérée par les sondés comme le principal moyen de garantir la qualité. Sachons préserver ce capital…