Face à de faibles prix de reprises aux éleveurs, Celtalliance cherche sans cesse à améliorer les résultats techniques.

« Notre organisation de producteurs compte 50 adhérents répartis sur les quatre départements bretons et en Loire-Atlantique pour 30 810 cages mères. En 2015, Celtalliance a commercialisé 2 080 020 lapins », a rappelé Jean-Paul Gombaud, trésorier du groupement.

« C’est en maternité que les écarts se creusent »

Avant que le vétérinaire Sébastien Lopez ne revienne sur les résultats techniques « relativement stables » de l’année écoulée, il note encore des progrès en maternité : « Rappelons que c’est là que les écarts se creusent entre élevages en termes de kilos vendus par IA. En engraissement, on a subi, comme d’habitude, une baisse des poids en été, mais l’impact a été moindre. » Pour progresser le spécialiste conseille aux éleveurs de s’appuyer sur les suivis personnalisés. «  Le point bilan / objectifs tous les 4 mois est un rendez-vous privilégié pour réfléchir sur les trois bandes écoulées et sur les trois bandes à venir. Le moment de s’engager pour éviter une dérive ou pour accentuer un point fort. » Derrière les poids et rendements, il invite à se pencher également, « grâce aux infos remontées d’abattoirs », sur les saisies « qui coûtent très cher, davantage encore que la mortalité ».

Nous alertons régulièrement nos partenaires abattoirs sur le trop faible niveau des prix de reprises des lapins. Nous comprenons les difficultés de commerce, la concurrence européenne notamment espagnole… Mais clairement, les prix payés aux producteurs devront être revalorisés significativement et rapidement pour assurer la pérennité de nos exploitations et de la production bretonne. De notre côté, nous avons montré que nous sommes prêts à nous engager avec la filière pour développer de nouveaux débouchés comme la mise en avant du Noir de Kervor Bleu Blanc Cœur auprès des restaurateurs et du grand public.Michel Salaün, secrétaire Celtalliance

Audit personnalisé pour l’eau de boisson

À ses côtés, le président Alain Guillotel insiste sur le Lapiconnect, cette nouvelle application de gestion technico-économique (GTE) disponible pour les éleveurs. « Il est désormais possible de travailler en mode déconnecté : plus d’excuse, même sans internet au bâtiment, on entre ses données en instantané sur un smartphone ou une tablette. Un excellent outil, avec tous les tableaux de bord nécessaires, pour réagir rapidement. »

Enfin, après des travaux sur la ventilation en 2015 et des diagnostics thermiques réalisés sur le parc bâtiment, cette année l’équipe de Celtalliance a décidé de mettre l’accent sur l’eau de boisson. « Fin 2016, un audit personnalisé sera proposé à chaque élevage avec mise en évidence des carences et points d’amélioration… »

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