Avec deux fois 5 millions d’euros d’avances remboursables et une garantie d’emprunt, la Région permet au groupe d’Aucy d’investir dans ses sites industriels.
Cent trente millions d’euros. C’est le montant d’investissement prévisionnel des trois prochaines années pour le groupe breton. Une éclaircie pour une entreprise qui a connu, récemment, quelques difficultés. « Notre soutien a permis de lever les doutes et de rassurer d’autres partenaires financiers », justifie Jean-Yves Le Drian, président de la Région, en visite dans l’usine de Locminé, vendredi dernier.
« L’enjeu était important: conserver l’intégrité d’un groupe emblématique de l’agroalimentaire de la Bretagne. » Pour Alain Perrin, directeur général du Groupe, ce soutien conséquent doit permettre à l’entreprise de rebondir. « Nos objectifs sont d’innover, de créer de la valeur ajoutée et de sécuriser les débouchés. » 30 millions d’euros vont être affectés au renouvellement des outils. 100 millions permettront d’augmenter la capacité de production et de moderniser les sites, notamment la casserie d’œufs de Ploërmel.
Pas d’usines sans agriculteurs
Le président de la Région a visité l’exploitation de Bruno d’Hautefeuille, à Remungol (56), spécialisée en production végétale et en engraissement de porcs. L’occasion pour lui de découvrir les nouveaux outils technologiques d’aide à la décision utilisés sur cette ferme, tels qu’Atlas (santé végétale), Farmstar (modulation des apports). Les bases de données parcellaires permettent la simplification administrative, augmentent la productivité et la performance environnementale. Il a aussi découvert les technologies de guidage assisté RTK et les sondes Sentek, qui, plantées dans le sol, permettent de connaître le taux d’humidité à différentes profondeurs et d’économiser l’eau d’irrigation.
L’occasion pour Serge Le Bartz, président du groupe d’Aucy, de rappeller les besoins de la filière légumes industrie, en la matière. « La création de retenues collinaires est essentielle à la production de légumes et à la sécurisation de nos usines. » Jean-Yves Le Drian et son vice-président à l’agriculture et l’agroalimentaire, Olivier Allain, en ont pris bonne note. Inutile, en effet, de soutenir financièrement le groupe si ses agriculteurs fournisseurs sont pénalisés au niveau de la production par l’interdiction de créer des réserves…