Suite aux scandales de maltraitance d’animaux en abattoir, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, a demandé une inspection « immédiate » de tous les abattoirs de boucherie.
Au lendemain d’un nouveau scandale de maltraitance d’animaux dans les abattoirs, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé l’inspection « immédiate » de tous les abattoirs de boucherie en France. En 2015, le pays compte 263 abattoirs de boucheries (bovins, ovins, caprins, porcs) et 600 abattoirs de volailles, lapins et gibiers. Le résultat de ces inspections sera fourni à la commission d’enquête parlementaire annoncée le 22 mars dernier. Outre les mesures immédiates, le ministre a aussi annoncé des mesures de fond. « Il y a, au niveau européen, une réglementation qui prévoit des représentants pour la protection dans chaque abattoir. […] Il y aura des représentants de la protection animale dans tous les abattoirs », a déclaré Stéphane Le Foll, le 31 mars.
Cette réglementation UE 1099/2009 est entrée en vigueur au 1er janvier 2013, selon Jean-Pierre Kieffer, président d’OABA (association de protection des animaux). Son article 17, intitulé « Responsable du bien-être des animaux », stipule que les abattoirs produisant plus de 1 000 UGB ou plus de 150 000 oiseaux ou lapins par an doivent désigner un responsable. Mais le nombre d’abattoirs en France concernés par cette réglementation n’a pu être donné par le ministère de l’Agriculture : « La notification des responsables bien-être animal dans les abattoirs concernés se fait au niveau des préfectures ».
Après une formation de deux jours, ce responsable, salarié de l’abattoir, doit « exiger que le personnel de l’entreprise prenne les mesures correctives nécessaires pour garantir » la protection des animaux. Une double casquette pas toujours facile à appliquer. Le projet de loi dit « Sapin II » sur la transparence, lutte contre la corruption et modernisation de la vie économique, devra lui garantir une meilleure protection.