Réunis en assemblée générale mardi à Vannes, les anciens de la FDSEA ont fait part de leurs revendications. La revalorisation des retraites reste leur demande principale.
La retraite des non salariés agricoles est calculée sur l’intégralité de la carrière. Un gros problème pour les retraités. Un calcul de la MSA renforce la frustration. La prise en compte des 25 meilleures années entraînerait une augmentation moyenne des retraites de 250 € à 300 €. Une analyse tempérée par Didier le Pimpec, de la MSA : « Pour les hauts revenus, la prise en compte des 25 années serait bénéfique. Pour les revenus les plus faibles, ce serait plutôt pénalisant. Il est donc difficile de porter cette revendication ». À moins de trouver la parade. La SNAE (section nationale des anciens exploitants agricoles) demande aux pouvoirs publics d’étudier précisément les conséquences d’un tel changement et d’émettre des propositions pour modifier le régime de base. Les plus faibles retraites devront faire l’objet de mesures de solidarité nationale.
Loi d’adaptation de la société au vieillissement
« Depuis plus de trois ans, nos retraites sont bloquées », rappelle Jean-Paul Perray, président du SDAE du Morbihan. « Une très légère augmentation, le 1er octobre 2015, ne permet pas d’atteindre des sommes acceptables. L’augmentation des charges, comme la CSG, aggrave la situation des retraités agricoles ». La section met un point d’honneur à négocier l’augmentation des retraites. La RCO et le passage aux 73% du Smic sont insuffisants. « Les estimations faites en 2013 prévoyaient que 238 000 retraités pourraient bénéficier d’une revalorisation de leur retraite à 73 % du Smic net, soit environ 820 euros mensuels. Seuls 183 000 retraités ont pu en bénéficier cette année. Le combat pour l’augmentation des retraites doit continuer, pour atteindre 954 €, soir 85 % du Smic ».
Le syndicat reste vigilant sur le financement de la loi d’adaptation de la société au vieillissement. « Les montants alloués aux associations d’aide à domicile sont insuffisants. Il manque 10 milliards d’euros pour une bonne prise en charge de la dépendance ». Quant à l’assurance dépendance pour tous à partir de 55 ans, « elle est chère et c’est difficile d’en bénéficier », considère Albert Le Cornec, ancien président. Comme pour toutes les assurances, à chacun d’en considérer les avantages au vu des dépenses occasionnées.