La décision de reconduire l’autorisation du glyphosate au niveau européen devrait intervenir aujourd’hui. En fait, il s’agit surtout de déterminer dans combien de temps on remettra le sujet sur la table, au lieu de se pencher sur sa nécessaire interdiction.
Communiqué Confédération Paysanne du 19 mai 2016
Herbicide le plus utilisé dans le monde, le glyphosate est un outil emblématique de l’industrialisation de l’agriculture. En simplifiant les parcours de cultures, il rend le travail paysan inutile et favorise l’agrandissement des exploitations. Il est aussi le corollaire des OGM qui ont été créés pour y résister et accélérer ainsi les ventes du RoundUp, sa formulation commerciale. Il est un outil de l’élimination des paysan-ne-s.
L’OMS l’ayant classé cancérogène probable, la dangerosité du glyphosate pour la santé est évidente, même si une nouvelle expertise scientifique la contredit. Cette expertise du Joint Meeting on Pesticide Residues (JMPR), travaillant sous la direction de membres éminents de l’International Life Sciences Institute (ILSI), une organisation de lobbying scientifique notamment financée par des producteurs de glyphosate, jette un peu plus de flou, alimentant ainsi la fabrique du doute au bénéfice des multinationales.
Mais c’est bien sa formulation avec adjuvants, comme le RoundUp de Monsanto, qui est utilisée comme herbicide, et est incriminée de toutes parts pour sa dangerosité. Trop d’exemples de contamination écologique et de catastrophes sanitaires de par le monde mettent en cause ce produit. Les gouvernements ne peuvent plus fermer les yeux !