Pour un investissement de 43 €/m2, Steven Ferec a rénové un poulailler Louisiane de 1 200 m2 et l’a passé en ventilation dynamique avec extraction haute. Il profite ainsi d’une meilleure ambiance, augmente sa densité de poulets et améliore ses résultats économiques.
Steven Ferec s’est installé en 2012 en reprenant un site de 2 400 m2 sur la commune de Briec (29) pour produire du poulet export, avec 2 bâtiments Louisiane de 1 200 m2 datant de 1995. « En fin d’année 2015, j’ai rénové un poulailler. Les rideaux des côtés ont été enlevés et remplacés par des panneaux sandwich isolés de 5 cm d’épaisseur », raconte l’aviculteur. Il décide alors de passer en ventilation extraction haute de chez Skov, qu’il combine à ses turbines pignons déjà existantes.
Il investit au total 52 000 € dans la rénovation, 12 000 € pour l’isolation ainsi que les jupes du poulailler et les 40 000 € restant pour les 8 cheminées de ventilation et les trappes sur les côtés. « C’est le premier bâtiment Louisiane en rénovation que l’on fait en extraction haute en France », remarque Jean-Jacques Le Moigne, responsable Ouest de la France chez Skov. « C’est le principe de ventilation combinant entrées d’air bilatérales et extraction haute qui me plaisait », ajoute Steven Ferec.
8 cheminées sur la longueur du poulailler
Pour le responsable Skov, ce mode de ventilation est ce qu’il y a de plus naturel : « L’air frais entre par les trappes des côtés et sort par en haut du poulailler. L’air chaud monte naturellement, il faut donc moins d’effort pour sortir l’air vicié. » Les 4 turbines au pignon de 40 000 m3/heure servent à apporter du confort aux animaux lorsqu’il faut créer de la vitesse d’air pour abaisser la température lors des coups de chaleur. Une vitesse d’air de 1 m/seconde sur des poulets export de 1,3 kg engendre – 4°C de température ressentie pour les animaux.
« Nous avons équipé le bâtiment de 8 cheminées au total. 2 sont d’une puissance de 14 500 m3/heure et variables de 0 à 100 % et les 6 autres font 15 500 m3/heure et ont 2 positions de vitesse avec un démarrage à 50 % », indique Yves Guyon, dirigeant de Breizh Brumisation, l’installateur du matériel. Ce sont donc les cheminées qui assurent les besoins en renouvellement d’air des animaux. « Pour une ventilation maîtrisée et une distribution uniforme de l’air, il est très important que les trappes soient parfaitement réglées », témoigne Steven Ferec.
L’éleveur vient de terminer son quatrième lot de poulets, le passage à la ventilation dynamique lui a permis d’améliorer ses résultats économiques. « Maintenant je peux charger 37 000 poulets dans le bâtiment alors qu’avant je ne pouvais pas aller au-dessus de 34 000. » Les 5 premiers jours des animaux sont déterminants, il faut du renouvellement d’air mais sans créer de vitesse sur les volailles. « Une fois que les paramètres de ventilation sont bien calés, ce système avec extraction haute est très simple à piloter pour l’éleveur », affirme Jean-Jacques Le Moigne.
L’éleveur émet tout de même un point négatif sur ce principe de ventilation. « Le lavage n’est pas facile, il faut passer entre 5 et 10 minutes par cheminée. Et encore le plafond est bas c’est donc plus simple. » Le responsable de chez Skov précise, qu’idéalement, il faudrait laver par le haut à chaque lot (comme pratiqué en Europe du Nord), c’est-à-dire monter sur le toit du bâtiment. « Le design de la cheminée améliore tout de même considérablement le travail de lavage. » Il conseille de réaliser l’opération au moins une fois par an si l’éleveur ne veut pas monter sur le toit à chaque vide sanitaire. « Malgré ce petit point négatif, je partais du pire avec mon poulailler Louisiane et aujourd’hui c’est beaucoup mieux, j’apprécie l’ambiance. Je vais rapidement équiper mon deuxième bâtiment avec le même principe de ventilation », conclut Steven Ferec.