Des ravageurs redoutés sur pois et féveroles

bruche - Illustration Des ravageurs redoutés sur pois et féveroles

[Extrait des conseils de Terres Inovia]

Les bruches adultes, que ce soit sur pois ou féverole, ne font pas de dégâts directs sur les cultures. Ce sont les larves qui réalisent leur cycle de développement dans les graines et conduisent à une dépréciation de la qualité, encore plus importante en alimentation humaine.

La lutte cible néanmoins l’adulte, la larve n’étant jamais accessible : après éclosion, elle entre directement dans la graine sans phase « baladeuse ».

Comment positionner au mieux le seul traitement autorisé en floraison ?

Difficultés de la lutte chimique au champ : le retrait d’usage de substances actives (cyfluthrine, bifenthrine) et le réexamen par les pouvoirs publics des conditions d’emploi de certaines solutions insecticides (beta-cyfluthrine, lambda-cyhalotrine) ont conduit à limiter fortement les possibilités de lutte contre la bruche durant la floraison de la féverole.  A ce jour, seule la lambda-cyhalothrine est utilisable contre la bruche pendant la floraison.  La « mention abeille » de ce produit autorise son emploi durant la floraison en dehors de la présence d’abeilles à raison d’une seule application durant la floraison.

Le déclenchement de la lutte au champ contre les bruches repose sur la présence simultanée de gousses et de femelles actives. Ainsi deux critères doivent être réunis :

– la présence simultanée de fleurs et de gousses dans la parcelle : du stade JG2 (jeunes gousses mesurant au moins 2 cm) au stade fin floraison + 7 à 10 jours. La bruche peut être présente dans la culture avant le stade JG2 mais ne devient nuisible que lorsque les gousses sont accessibles à la ponte.

– Avoir des conditions favorables à l’activité de ponte : les températures maximales doivent être supérieures ou égales à 20°C durant 2 jours consécutifs. Les températures supérieures à 25°C sont très favorables aux vols de bruches.

schema_bruches

Dès que ces deux conditions sont réunies, une première intervention peut être déclenchée. Par ailleurs, pour atteindre et couvrir au mieux les étages du bas de la plante, un volume de bouillie d’au moins 150-200 l/ha est vivement conseillé. 

[caption id= »attachment_19114″ align= »aligncenter » width= »500″]Températures aux portes de la Bretagne en mai 2016. Températures aux portes de la Bretagne en mai 2016.[/caption]

Complément de lutte si besoin au niveau du stockage

A la récolte, certaines graines peuvent encore contenir des larves de bruches dont l’adulte ne sortira qu’au cours du stockage. Or, il ne doit pas y avoir d’insectes vivants pour commercialiser les graines. La destruction d’un maximum de bruches durant le stockage conduira également à réduire les populations l’année suivante. Plusieurs solutions de lutte au stockage existent.

Reconnaître les bruches du pois et de la féverole

Adulte noirâtre de 4-4.5 mm avec des elytres bruns parsemés de taches blanchâtres et roussâtres. Antennes noires avec les 4 premiers articles roux.

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Source conseils de Terres Inovia et Inra.fr


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