Comment investir dans le photovoltaïque de nos jours et quels sont les leviers pour améliorer la rentabilité des installations ? Voilà des questions auxquelles répondront les membres de l’Apepha et de Nov’agri lors de la réunion du 12 mai à 19 h à la salle polyvalente de Pluméliau (56).
« Alors que la situation est difficile et que les tarifs de rachat de l’électricité produite par les installations photovoltaïques n’arrêtent pas de diminuer, comment peut-on encore investir dans le solaire ? », telle est la question posée par Laurent Moréac, agriculteur et membre de l’Apepha (Agriculteurs producteurs d’électri-cité photovoltaïque associés). Agriculteurs, entrepreneurs, artisans et élus de collectivités se posent cette même question. Pour y trouver des solutions, ils sont invités à y réfléchir collectivement jeudi 12 mai à 19 h à la salle polyvalente de Pluméliau (56). Cette initiative est née d’un constat fait par l’Apepha : « Depuis quelques années, il y a de moins en moins de centrales photovoltaïques à être installées en Bretagne. »
Les installations migrent vers le Sud
Les nouvelles installations migrent de plus en plus vers le sud de la France, ce qui risque de poser des problèmes de surproduction au Sud. « Transporter cette électricité vers les régions plus au Nord va engendrer la création ou le renforcement des infrastructures de transport générant des pertes en ligne ou alors il faudra envisager des solutions coûteuses de stockage de l’électricité », explique Laurent Moréac. Il est difficile de réaliser de nouveaux projets avec une réglementation qui bouge tous les 3 mois. « De plus, les coûts de raccordement payés par les porteurs de projets à EDF sont prohibitifs. Au moment de la facturation, ils multiplient par 5 la somme qu’ils payent à leur sous-traitant », s’indigne le représentant de l’Apepha.
Pourtant, les agriculteurs, tout comme les entrepreneurs, les artisans ou les collectivités disposent de nombreux bâtiments propices à la valorisation de leurs toitures par du photovoltaïque et seraient prêts à investir. Cela contribuerait à générer un revenu complémentaire, créer des emplois territoriaux, produire de l’électricité décentralisée, renforcer la stabilité des réseaux électriques… « Notre ambition est de réunir toutes ces personnes pour leur donner les moyens de sécuriser techniquement et économiquement leurs projets photovoltaïques. Elles pourront à la fois optimiser leurs choix grâce à des échanges collectifs appuyés par des experts mais aussi diminuer les coûts, voir mutualiser différents modèles de financement qu’ils soient individuels, collectifs ou participatifs », conclut Laurent Moréac.