La Coordination Rurale se félicite de la sortie de la viande bovine des négociations de l’accord de libre-échange avec le Mercosur et espère que d’autres décisions de bon sens suivront rapidement dans les négociations pour l’éventuel traité transatlantique afin de dessiner les lignes rouges à ne pas dépasser.
Communiqué du mardi 10 mai 2016
Opacité des négociations et enjeux colossaux ne font pas bon ménage pour la Coordination Rurale qui considère ce camouflage comme un aveu de mépris de l’intérêt général des peuples, au profit de l’intérêt économique de quelques-uns. Le bien-être théorique que devaient procurer les accords de libre-échange signés au cours de ces deux dernières décennies (selon les modélisations des économistes) est très loin d’être démontré, tant pour l’agriculture que pour le bien-être des populations.
Alors que l’intérêt général devrait être au cœur des négociations, la Coordination Rurale ne se leurre pas et estime que tout accord de libre-échange sur les productions agricoles est un danger pour notre agriculture déjà fragilisée par la crise qu’elle traverse. L’UE est la plus importante zone économique du monde et doit à ce titre savoir s’imposer en réclamant une réelle exception agriculturelle pour tous les pays. La sortie de l’agriculture et de l’alimentation des négociations commerciales internationales est en effet la seule voie possible pour un développement durable et harmonieux de l’ensemble des agricultures du monde.
Revenir aux fondamentaux économiques en produisant pour et selon nos besoins, dans un marché européen solvable et régulé qui ne s’apparente pas à une arène de gladiateurs, telle est la vision de la CR.