Autonomie alimentaire en volaille : une FAF rentabilisée en 4 ans

faf-volaille - Illustration Autonomie alimentaire en volaille : une FAF rentabilisée en 4 ans
Un grand nombre d’aviculteurs polonais incorpore des céréales entières dans leur aliment. Certains ont même fait le pari d’investir dans la fabrique d’aliment à la ferme. Un investissement qui se rentabiliserait en 4 ans.

La performance technique des lots de volaille passe par l’alimentation. Les aviculteurs polonais l’ont bien compris. La forte concurrence entre les fabricants les incite à fournir un aliment toujours de meilleure qualité afin de satisfaire au mieux les éleveurs. Malgré tout, les aviculteurs incorporent presque tous du blé entier issu de leur exploitation dans l’alimentation des volailles. « C’est du matériel très simple avec trémie peseuse, qui ne coûte pas très cher », constate Coline Brame, conseillère avicole à la Chambre d’agriculture. Les éleveurs ajoutent au minimum 20 % de céréales entières à l’aliment.

« Des analyses des différents lots de blé de l’exploitation sont réalisées pour garantir la qualité de l’aliment. Le fabricant d’aliment avec les résultats en taux de protéines ajuste la formulation du complémentaire en conséquence. » Si certains élevages ont investi dans des bâtiments neufs pour se développer, d’autres ont choisi une toute autre stratégie.

300 000 € la Faf avec 25 % de subventions

Comme chez Roman, un élevage visité par la délégation bretonne en Pologne. « Il possède 2 sites composés de 2 bâtiments de 1 200 m2 chacun, soit au total 4 800 m2. Puisque ce sont de vieux poulaillers, ils ont tous un étage ; c’est donc le double en surface de production », explique Pierre Lec’hvien, aviculteur à Langoat (22). Plutôt que d’agrandir son parc bâtiment, Roman a décidé d’investir dans une Faf (fabrique d’aliment à la ferme). Le montant de l’investissement est de 300 000 € subventionné à 25 %. Il déclare : « La rentabilité est assurée sur 4 ans. » De quoi faire cogiter les éleveurs bretons.

Le système est entièrement automatisé et produit 6 t d’aliment par heure. « Pour une tonne d’aliment, la formulation est de 25 kg de prémix, 32 à 40 litres d’huile de colza, 1/3 de blé, 1/3 de maïs et 1/3 de soja. » Les matières premières viennent des 250 ha de l’exploitation (1 000 tonnes) plus des achats à des agriculteurs voisins. Huit tonnes de céréales par jour sont nécessaires pour les besoins de la Faf. Si l’éleveur est largement gagnant sur son coût alimentaire, il perd de 30 à 40 g/kg sur le GMQ et l’IC est de 1,65. Il remarque tout de même une amélioration du sanitaire sur son élevage et beaucoup moins de pododermatites. 


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