À l’occasion des 20 ans du plus grand bassin versant breton, le syndicat mixte du Grand Bassin de l’Oust (GBO) organise une journée pour dresser le bilan des actions réalisées depuis 1996.
[caption id= »attachment_19869″ align= »aligncenter » width= »600″] Paul Anselin, président fondateur de l’association Yvel-Hyvet et André Piquet, à droite, président du syndicat mixte du Grand Bassin de l’Oust, invitent les agriculteurs à participer à la journée bilan du 24 juin.[/caption]
75 mg/litres en 1995 à 40 mg en moyenne aujourd’hui ; les actions menées pour répondre aux enjeux initiaux liés aux pollutions par les nitrates ont progressivement porté leurs fruits. Sur la rivière du Miny, le taux de nitrates était même supérieur à 100 mg/litre il y a 20 ans. Il est actuellement de 45 mg en moyenne. Des efforts restent à faire. Des problèmes liés à l’eutrophisation ont été bien identifiés. Le lac au Duc, à Ploërmel, est notamment pollué par le phosphore. Le vendredi 24 juin, au lycée La Touche, les responsables dresseront un bilan de leurs actions et préciseront l’objectif de celles à venir.
Actions ciblées par sous bassins
Quatre tables rondes sont programmées en matinée, dont une sur l’agriculture. Après avoir développé des actions globales à l’échelle du bassin, le GBO revient à des mesures très ciblées par sous bassins dans son prochain programme : des diagnostics individuels sont réalisés chez tous les agriculteurs volontaires. « L’objectif est d’encourager des mesures visant à réduire les pesticides sur le bassin du Minian ou le phosphore sur le nord du Lac au Duc, par exemple », précise André Piquet, président du syndicat mixte. Le diagnostic donne lieu à un suivi sur 3 ans.
Sur l’Oust moyen, 300 agriculteurs se sont déjà engagés dans la démarche, soit la moitié des exploitations. L’enjeu est de taille : les zones concernées pourraient être contraintes, à terme, de prendre des mesures drastiques pour éviter telle ou telle pollution et pénaliser l’ensemble des agriculteurs du secteur géographique, à l’image de certains bassins bretons où les agriculteurs ont été contraints de réduire la fertilisation.
Une autre table ronde concernera le nouveau volet du programme Breizh bocage (300 kilomètres de haies ont déjà été plantés sur le GBO) et le milieu aquatique, notamment la restauration de la libre circulation des eaux. Les deux autres tables rondes concerneront l’historique du GBO et le bilan. Une quinzaine d’experts, d’élus, d’agriculteurs et de responsables d’organisations agricoles sont attendus pour débattre. Une visite des travaux effectués sur le Miny est prévue dans l’après-midi.