L’UE, les Etats-Unis, le Canada et le Brésil ont augmenté leurs exportations de viande de porc vers la Chine et Hong Kong ce premier trimestre : l’UE a envoyé à ces deux destinations 474 281t (+66%) de viande, les Etats-Unis 124 231t (+83%), le Canada 77 670t (+212%), et le Brésil 39 600t (+124%).
Au total, ces quatre exportateurs ont envoyé à la Chine et à Hong Kong 715 758t de viande de porc au premier trimestre de 2016, soit 319 430t de plus que l’an passé, ce qui correspond à une augmentation des importations de la part de ces deux pays de 80,6%.
Cet accroissement n’est pas uniquement causé par la demande interne, mais également par le désir de la Chine de reconstruire ses réserves. En décembre dernier, les autorités chinoises ont en effet mis sur le marché 150 000t de viande de porc congelé – soit la totalité des réserves stratégiques du pays – afin d’éviter une hausse des prix sur leur marché intérieur.
Une diminution de la consommation de viande pourtant observée
La mise à jour des recommandations nutritionnelles réalisée cette année par la NHFPC (Commission Nationale de la Santé et de la Planification Familiale) a montré une diminution de la quantité de viande journalière conseillée. On passe en effet de 50-75g par jour à 40-75g par jour.
Cette décision est liée aux constats suivants : en dix ans, la population obèse en Chine est passée de 22,8% à plus de 30% ; parallèlement, les maladies telles que le diabète ou l’hypertension se sont beaucoup développées. Le gouvernement a donc peur des surcoûts engendrés par cette situation, surcoûts que le système de santé vétuste a des difficultés à gérer.
La viande étant considérée comme un symbole de prospérité, sa consommation a augmenté avec la montée du niveau de vie de la classe moyenne : à elle seule, la Chine représente 31,2% de la consommation de viande mondiale, soit 47,1 kg par personne et par an.
Cette recommandation est cependant contredite au sein du gouvernement chinois, puisque le premier ministre Li Keqiang a lui-même encouragé la population à consommer plus de viande et de produits laitiers. Les subventions aux grands éleveurs ou industries de transformations sont d’ailleurs considérables pour le moment.
Source Business France
Les commentaires sont désactivés.