« Conforter notre système social »

De g. à dr. : Michel Loquet, Odile Gasson, Christian Boisgontier et Jean-Paul Nicolas, militants des Commissions « retraite » de la Confédération paysanne. - Illustration « Conforter notre système social »
De g. à dr. : Michel Loquet, Odile Gasson, Christian Boisgontier et Jean-Paul Nicolas, militants des Commissions « retraite » de la Confédération paysanne.
Les retraités de la Confédération paysanne s’inquiètent pour le système de protection sociale, un acquis « très précieux ». « Les recettes sociales connaissent une hémorragie », dénoncent-ils.

[caption id= »attachment_19516″ align= »aligncenter » width= »1000″]De g. à dr. : Michel Loquet, Odile Gasson, Christian Boisgontier et Jean-Paul Nicolas, militants des Commissions « retraite » de la Confédération paysanne. De g. à dr. : Michel Loquet, Odile Gasson, Christian Boisgontier et Jean-Paul Nicolas, militants des Commissions « retraite » de la Confédération paysanne.[/caption]

« Aujourd’hui, du fait des montages sociétaires et des associés non-exploitants, l’assiette sociale régresse. Ceux qui ont négocié ces artifices comptables préparent des retraites de misère à ceux qui les mettent en œuvre », déclare Christian Boisgontier, responsable national de la Commission retraite de la Confédération Paysanne. « Nous souhaitons alerter les actifs et redonner du crédit à une protection sociale pour toutes et tous. »

Des mesures inégales

« Nous avons été très surpris par la mesure d’accompagnement de crise consistant en une réduction de 7 % des cotisations d’assurance-maladie et maternité (Amexa) pour les exploitants agricoles », ont précisé les militants des Com- missions « social/retraites » des Confédérations paysan-nes (CP) de l’Ouest, réunis le 6 juin à Bréal-sous-Monfort (35). « Cette mesure profite surtout à ceux qui ont les revenus les plus élevés. Près de la moitié des 560 millions d’€ de baisse des cotisations sera orientée vers 10 % d’agriculteurs les mieux rémunérés. C’est une mesure inégale. »

Selon les militants, les aides devraient plutôt être orientées vers une revalorisation des prestations. « Remettre l’invalidité au même niveau que les autres catégories professionnelles coûterait 50 millions d’€. Aujourd’hui, les indemnités journalières maladie ne couvrent qu’environ 15 % du coût d’un remplacement en agriculture. Les multiplier par 2 coûterait 80 millions d’euros. Des montants bien inférieurs aux 560 millions de réduction », détaille Jean-Paul Nicolas, de la Commission retraite du Finistère.

De trop faibles prestations vieillesse

Les syndicalistes souhaiteraient également davantage d’équité au niveau des statuts et de la retraite liée. « Nous demandons aussi une prestation vieillesse à parité avec les autres catégories, avec un objectif minimum de 85 % du Smic pour tous. Aujourd’hui, la pension moyenne est de 780 € pour les hommes et de 550 € pour les femmes. » Selon les syndicalistes, le financement doit passer par une suppression du plafond des cotisations vieillesse, à 37 000 €. Ils souhaitent mettre en place une conférence annuelle sur la protection sociale et les retraites, lieu de débat pour dégager des pistes d’avenir. 


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article