Concernant les Mesures agri-environnementales, le Conseil régional de Bretagne vient d’opter pour la transparence totale des Gaec. Bonne nouvelle pour les structures à plusieurs associés dont l’enveloppe annuelle d’aides augmente sensiblement.
Ce mardi 28 juin 2016, Olivier Allain, vice-président de la Région en charge des questions agricoles, était invité à intervenir sur la valeur ajoutée à l’occasion de l’assemblée générale de la Confédération Paysanne Bretagne à Rostrenen. Aux côtés de Jacques Crolais, directeur du Comité régional porcin (CRP) et de l’Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB) et de Stéphane Gouin, maître de conférences marketing agroalimentaire à l’Agrocampus Rennes, autres témoins de la journée, le responsable a profité de la tribune pour annoncer aux éleveurs présents un bonne nouvelle.
[caption id= »attachment_20233″ align= »aligncenter » width= »600″] Jacques Crolais (directeur du Comité régional porcin et de l’Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne), Stéphane Gouin (maître de conférence Marketing agroalimentaire, département Economie, gestion et société à l’Agrocampus Ouest Rennes) et Olivier Allain (vice-président du Conseil régional de Bretagne) à l’assemblée générale de la Confédération paysanne Bretagne à Rostrenen.[/caption]
« Au Conseil régional, nous avons décidé ce matin d’accorder la transparence totale des Gaec dans le cadre des dossiers de Mesures agri-environnementales et climatiques (Maec). En d’autres termes, les plafonds maximum d’aides seront tout simplement multipliés par le nombre d’associés. »
Pour une SPE 18 %, un Gaec à trois peut toucher jusqu’à 30 000 € par an
Sur le terrain, finis donc les coefficients correcteurs (1,6 pour deux associés, 1,9 pour trois associés…) initialement annoncés qui pénalisaient les structures associatives sous ce statut juridique. Jusqu’à hier, par exemple, pour une Maec SPE 18 % signée dont le plafond de soutien maximum est de 10 000 €, un Gaec à 3 associés pouvait recevoir jusqu’à 19 000 € d’aides par an. Désormais, c’est 30 000 € ! « A condition, bien sûr, d’avoir suffisamment de surface éligible », précise tout de même Olivier Allain. Pour une SPE 12 %, plus contraignante, un Gaec à deux associés pourra capter jusqu’à 22 000 € annuels, contre 17 600 € auparavant…
Aucune région en France n’investit autant dans les Maec
Cette décision vient conforter l’engagement du Conseil régional, devenu autorité de gestion au titre du second pilier de la Pac, auprès de son agriculture « génératrice de vitalité économique et sociale sur le territoire ». Alors que la plupart des régions de France, et notamment les grandes régions d’élevage de l’Ouest, n’ont pas ou très peu développé les dispositifs de Maec (avec souvent des critères de territorialité et des zones blanches, une proportion importante de dossiers refusés…), la Bretagne fait figure d’exception.
« A côté de nos Plans régionaux Porc, Lait et Viande bovine, les mesures agri-environnementales sont, à nos yeux, un excellent moyen de pousser certaines exploitations vers des systèmes plus résilients pour l’avenir, basés sur les performances fourragère et économique, en s’appuyant sur les ressources de notre territoire. » Outre les fonds européens abondés par l’Etat et surtout l’Agence de l’eau, la Région Bretagne investit et s’investit dans les Maec « à hauteur de 20 millions d’euros sur 5 ans provenant de ses fonds propres. Les agriculteurs doivent savoir qu’il n’y a pas l’équivalent ailleurs. »