Le président et le directeur de la coopérative Le Gouessant ont fait le point sur l’année écoulée avant leur assemblée générale du 3 juin. Ils sont notamment revenus sur la situation difficile en lait et en porc et annoncent des ristournes sur l’aliment pour soutenir les adhérents.
« Nous avons vécu une année 2015 très difficile avec la crise porcine et les difficultés de la filière lait qui ont affecté la coopérative. Malgré tout, la bonne tenue des autres productions a permis de stabiliser nos volumes d’aliments à plus de 850 000 tonnes », déclare Patrick Fairier, président de la coopérative Le Gouessant. La baisse de 4 % des aliments porcs et bovins a été compensée par la progression de 5 % des aliments volailles, notamment en dinde et en pondeuses biologiques. « Nous constatons un développement du poulet lourd avec l’objectif de reconquête du marché intérieur. Cela nous ouvre encore de nouvelles perspectives », affirme Jean-Charles Oisel, directeur de la coopérative.
Manque de porcs au MPB
[caption id= »attachment_19226″ align= »alignright » width= »255″] Jean-Charles Oisel, directeur de la coopérative Le Gouessant et Patrick Fairier, président.[/caption]
Si la situation est très compliquée en production laitière, le porc semble rentrer dans une dynamique positive. « La Chine a abattu la moitié de son cheptel suite à des problèmes sanitaires. Depuis le début de l’année nous avons triplé les exportations vers la Chine, c’est un marché très important. Mais, les exportations sont freinées car nous manquons de porcs au marché du porc breton (MPB). Le marché au cadran est en convalescence, il faut vite revenir à des volumes de porcs plus conséquents présentés au marché, c’est ce qui nous permet de tirer plus vite le prix vers le haut. Vu la situation et la demande de la Chine nous méritons ces hausses en ce moment », lance Patrick Fairier.
3 €/t de ristourne sur l’aliment porc
Malgré le contexte de crise, Le Gouessant a dégagé, en 2015, un résultat net de 7,26 millions d’euros. « Il est obtenu principalement grâce à la bonne activité des filiales, désormais toutes bénéficiaires après lacession d’Agronor, et à un contrôle strict des charges », explique le directeur. Et de poursuivre : « La situation financière est saine, ce qui est absolument nécessaire pour soutenir les adhérents dans la période actuelle de crise et nous permettre de poursuivre notre politique de recherche de valeur ajoutée. »
Le soutien aux éleveurs passe par des ristournes sur l’aliment, en production laitière c’est 5 € par tonne qui vont être redistribués. En production porcine, cette ristourne s’élève à 3 € par tonne. Elle s’ajoute à la prime d’1 € par porc et à l’aide spéciale crise sur l’ali-ment charcutier de 5 € par tonne. « Un élevage moyen de 200 truies aura ainsi touché entre 21 000 et 22 000 € de ristournes sur les 4 dernières années », conclut le président de la coopérative.