En aviculture, qualité d’eau rime avec réussite du lot

dindonneau - Illustration En aviculture, qualité d’eau rime avec réussite du lot
En production de dinde, la qualité de l’eau est primordiale pour la réussite du lot. Un bon nettoyage et désinfection des lignes d’abreuvement lors du vide sanitaire et un contrôle régulier en cours d’élevage permettent de maintenir une eau potable.

« L’eau est le deuxième nutriment après l’air et avant l’aliment », rappelle le docteur Jérôme Noirault, de chez Aviagen Turkeys. 70 % du corps de la dinde est constitué d’eau, toutefois cette proportion diminue avec l’augmentation de l’état d’engraissement, notamment avec le vieillissement. Les muscles concentrent plus de 75 % de toute l’eau du corps. « Pour cette raison, toute réduction de l’ingéré hydrique ou toute augmentation de la perte en eau a un impact sur la croissance. »

Contrôler régulièrement l’eau

Sur sa période de vie une dinde de chair va consommer 70 litres d’eau. « La génétique Prémium boit 8 % de plus surtout après 8 semaines d’âge. Toutefois ramené au poids vif l’écart avec d’autres génétiques n’est plus significatif. »
La qualité de l’eau en élevage doit être irréprochable.

e résultat du lot peut se retrouver impacté dès l’arrivée des poussins à cause d’une eau de mauvaise qualité. «  À un jour, un dindonneau consomme la moitié de son poids en eau. L’eau peut être saine à son arrivée dans le poulailler et se contaminer après. La potabilité de l’eau est associée à sa qualité bactériologique, physicochimique et organoleptique. » Il faut réaliser une analyse bactériologie au moins une fois par an.

L’échantillon se prend en bout de ligne quelques jours avant la réception des animaux ce qui permet de connaître l’efficacité du nettoyage et de la désinfection. Pris en cours de lot, l’échantillon permet de connaître la qualité bactériologique de l’eau bue par les dindes. « Pour éviter le développement des biofilms, il faut vidanger les lignes d’eau après le départ des animaux. Ensuite, rincer à l’eau claire puis désinfecter avec un peroxyde d’hydrogène par exemple », conseille Jérôme Noirault.

Son expérience à l’étranger lui fait dire qu’en France les éleveurs devraient contrôler plus régulièrement la qualité de l’eau. Il prend l’exemple d’un éleveur français qui contrôle son potentiel d’oxydoréduction 1 à 2 fois par jour. Depuis, il n’utilise plus d’antibiotiques en poulets et vient aussi de sortir sa deuxième bande en dinde sans antibiotiques.


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