Le syndicat majoritaire déplore les destructions de parcelles de maïs par la mouche Géomyza. Elle a tenu à répondre aux propos de Joël Labbé, sénateur du Morbihan, sur l’interdiction des néonicotinoides.
[caption id= »attachment_20685″ align= »alignright » width= »222″] Franck Guéhennec, président FDSEA 56.[/caption]
« Je comprends la détresse paysanne devant les dégâts des cultures de maïs », assure Joël Labbé « mais les néonicotinoïdes détruisent autant les prédateurs que les mouches. La solution n’est pas de les utiliser ; ils détruisent les abeilles et la biodiversité. Des pays voisins s’en passent. Il faut travailler, avec les organismes de recherche, sur le cycle de vie de la mouche, reconstruire les équilibres environnementaux, favoriser les cultures associées. Et aussi utiliser des variétés résistantes. Il faut cesser avec cette idéologie de l’agrochimie sans fin, défendue par la FNSEA ».
Distorsions de concurrence
« Nous avions invité Joël Labbé, sénateur du Morbihan le 11 juillet à une conférence de presse sur les dégâts provoqués par la mouche Géomyza, sur les cultures de maïs chez un agriculteur de Ruffiac qui a été contraint de resemer 19 hectares sur 36 », indique Frank Guéhennec, président de la FDSEA. « Il a préféré répondre par voie de presse aux responsables agricoles. Non, M. Labbé, la FDSEA n’est pas derrière les firmes d’agrofourniture, la FDSEA n’a qu’un objectif dans votre département, comme dans d’autres d’ailleurs, celui de défendre les intérêts économiques des exploitants agricoles afin qu’ils puissent vivre dignement de leur métier et continuer à faire vivre les territoires ruraux !
Ce n’est pas l’interdiction des néonicotinoïdes qui était visée lors de cette conférence de presse, mais bien les surcoûts engendrés par ce type de décision sans contrepartie pour les producteurs. Une fois encore, les exploitants doivent supporter seuls cette décision, qui accentue les distorsions avec les autres pays européens notamment. Comment voulez-vous dans ces conditions maintenir la diversité de l’agriculture dans votre département et espérer conserver les paysages typiques du Morbihan. Alors non M. Labbé, la FDSEA n’est pas dans l’idéologie mais bien dans le pragmatisme. Ouvrez les yeux et venez dans les exploitations de votre département pour bien comprendre ce qui se joue en ce moment. Les responsables de la FDSEA seront ravis de vous accueillir sur une ferme morbihannaise ».