Les éleveurs normands bénéficient d’un nouveau service élaboré pour produire des génisses de qualité, en quantité. L’objectif est de conquérir les troupeaux mixtes et de répondre à la demande à l’export. Trois mille génisses supplémentaires. La filière normande souhaiterait disposer d’une telle offre pour assurer les besoins dans les régions en AOP, tailler des croupières aux autres races dans les troupeaux mixtes et exporter vers de nouveaux pays comme le Sénégal ou le Maroc, où un troupeau de 160 vaches est en constitution en ce moment. 300 femelles normandes, gestantes de 4 à 5 mois, ont déjà quitté la France en 2016. D’autres suivront. Mais l’offre piétine. [caption id= »attachment_20543″ align= »aligncenter » width= »800″] Le syndicat de la race normande 56 tenait son assemblée générale sur l’élevage d’Élodie et Jean-Charles Mahé, à Allaire. Ils se sont installés en 2013 et élèvent 80 vaches normandes sur 90 hectares.[/caption] Ruban et smartphone La filière a créé un réseau d’éleveurs fournisseurs de génisses, bénéficiant d’un suivi technique permettant de produire des femelles de qualité et de les proposer à la vente. « L’objectif est d’optimiser les investissements génétiques (sexage, génotypage) et l’âge au vêlage », précise Olivier Roze, d’Evolution. La démarche s’appuie sur une expertise morphologique. Le barymètre (mètre ruban) permet d’estimer les croissances et de valider la conduite d’élevage, notamment dans la phase 0-6 mois, déterminante. « La prise de mesures, sur des animaux de moins de 15 mois, permet de modifier les écarts éventuels de conduite. Les animaux doivent avoir une croissance proche des courbes préalablement définies pour les animaux de la race ». Les mensurations de l’animal sont croisées avec ses index génétiques. Les animaux en retard de croissance sont considérés comme indésirables à la vente. Double perte pour la filière et pour l’éleveur, contraint de conserver l’animal. Pourquoi utiliser le barymètre ? « L’œil n’est pas assez fiable…

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