Des taux rémunérateurs et un produit viande pouvant s’inscrire dans des filières qualité sont deux forces de la Normande mises en avant par Roger Brault, président de Normande 35.
« Nous avons changé de monde : plus aucun soutien sur nos produits, plus de régulation, et libéralisation de la production », a déclaré Roger Brault, président de Normande 35, lors de l’assemblée générale de l’association le 15 juin dernier. « Que faire ? Comment maintenir nos exploitations familiales avec des quotas d’environ 200 000 L / UTH ? » Le président fait le constat que les grands troupeaux deviennent de plus en plus nombreux « dans le seul but de diluer les charges de structure. Cette solution, avec un prix inférieur à 300 €/1 000 L, n’apporte rien. »
Diversifier
Sur l’orientation de nombreux producteurs vers l’agriculture biologique, il s’interroge : « La consommation suffira-t-elle à absorber la production ? Les prix vont-ils se maintenir ? ». Selon lui, la double valorisation lait + viande permise par la race Normande est une solution qui permet de diversifier les produits et de ne pas être dépendant uniquement des cours mondiaux. Le syndicat a d’ailleurs proposé aux éleveurs la visite de l’élevage de Stéphane Rousseau, situé à Availles-sur-Seiche (35), qui vend des bœufs en filière BNR (voir cet article).
Lors de l’assemblée, le titre de « Meilleure carrière » 2015 a été décerné à Segovie, du Gaec Coué Médard de Maure-de-Bretagne, qui a produit 88 480 kg en 9 lactations. Djakarta du Gaec du Désert (Louvigné-du-Désert) a, quant à elle, réalisé la « Meilleure lactation », avec 11 630 kg en 305 j. L’élevage de Gilles Lambard (Saint-Gilles) arrive en tête en Isu (à 134), celui d’Antoine Gilbert (Le Châtellier) est premier en note globale (87,1).
58 €/1 000 L de plus-value
Cette année, deux nouveaux challenges étaient proposés. Celui de la « Meilleure plus-value laitière » a été décerné à Marie-Thérèse Macé de Sens-de-Bretagne qui, grâce aux taux et à l’absence de pénalités, reçoit une plus-value supérieure au prix de base de 58 €/1 000 L. Et c’est le Gaec Ferme de la Chesnaye à Plesder qui, avec un coût alimentaire à seulement 48,5 €/1 000 L, obtient la « Meilleure marge sur coût alimentaire ».