Selon l’étude publiée par le Parlement européen, le Brexit – thème d’une réunion extraordinaire des présidents des organisations et coopératives agricoles de l’Union européenne le 15 juillet à Bruxelles – « pourrait avoir un impact sur la future Pac de trois façons ».
Un budget plus resserré
En premier lieu, le budget de l’Union sera plus « resserré » une fois que la contribution nette de Londres, soit quelque 6 milliards € en moyenne au cours des dernières années, aura disparu. À moins que « le Royaume-Uni puisse être persuadé de payer une indemnité importante d’une ampleur comparable pour s’assurer l’accès au marché unique, comme le font les membres non-UE de l’Espace économique européen » (Islande, Norvège et Liechtenstein).
Bien que cette contribution ne représente qu’une partie relativement faible du budget européen qui s’établit à 155 Md € pour 2016, « sa perte devra être prise en compte dans le budget post-2020, ce qui pourrait aboutir à une réduction des crédits pour la Pac », estime l’auteur.
Il y aura vraisemblablement un impact sur les courants commerciaux, avec des conséquences sur les prix de marché « dans des régions et pour des produits spécifiques », prévoit ensuite l’étude. Le secteur agroalimentaire irlandais, notamment, « a des liens étroits avec le marché britannique et regardera de près les négociations » entre Londres et Bruxelles. Enfin, troisième impact potentiel du Brexit, la disparition de « l’influence du Royaume-Uni » sur l’évolution de la Pac.
Sur ce dernier point, Phil Hogan estime que « les ministres successifs du Royaume-Uni ont influencé l’évolution de la Pac d’une façon positive, en insistant sur une plus grande orientation vers le marché, sur la protection de l’environnement et sur une politique de développement rural plus large ».