Photovoltaïque : le tracker produit 30% de l’électricité consommée

 - Illustration Photovoltaïque : le tracker produit 30% de l’électricité consommée
Les associés du Gaec Armor Crest, à Ruffiac (56), ont récemment investi dans un tracker solaire. Ils produisent ainsi autour de 30 % des besoins électriques de l’exploitation. Ils attendent un retour sur investissement entre 7 et 10 ans.

« Depuis 6 mois nous autoconsommons l’électricité produite par un tracker solaire sur notre exploitation laitière », déclare Yannick Rolland, un des 2 associés du Gaec Armor Crest, à Ruffiac (56). Après étude de la société Okwind, basée à Vitré (35), c’est le modèle de 80 m2 pour une puissance de 12,48 kW qui correspond le mieux à l’exploitation. « Nous analysons durant plusieurs jours les consommations électriques de l’élevage afin de dimensionner au plus juste la taille du tracker à installer », indique Daniel Heulot, directeur associé d’Okwind.

[caption id= »attachment_20505″ align= »aligncenter » width= »600″]Anaïs Robin, salariée de l’exploitation ; Didier Houeix et Yannick Rolland, associés du Gaec, avec Antonin Brassenx, stagiaire. Anaïs Robin, salariée de l’exploitation ; Didier Houeix et Yannick Rolland, associés du Gaec,
avec Antonin Brassenx, stagiaire.[/caption]

Avoir une consommation électrique régulière

Une des clés de réussite sur ce type de projet est d’avoir une consommation électrique régulière sur la journée. « Notre exploitation équipée de 3 robots de traite est le profil type. Les lavages des robots et du tank sont décalés sur la journée ainsi que le chauffage du lait des veaux. Les racleurs ne fonctionnent pas tous en même temps. Une organisation qui permet d’avoir une courbe de consommation électrique la plus régulière possible sur la journée », explique Yannick Rolland.

L’élevage consomme prioritairement l’électricité produite par le tracker et le complément vient du réseau EDF. Le surplus de production est injecté gratuitement sur le réseau électrique, il est donc important d’essayer d’en consommer le maximum. « En ce moment, nous étudions la faisabilité d’installer une résistance variable de 3 500 watts fonctionnant par palier de 500 watts qui permettrait de chauffer de l’eau lorsque le tracker produit plus que les besoins de l’élevage », avance l’éleveur. Une bonne solution pour ne pas fournir gratuitement de l’électricité à EDF.

Un investissement de 40 000 €

L’augmentation régulière et programmée du tarif de l’électricité a poussé les associés du Gaec à investir 40 000 € dans ce tracker solaire. « Nous allons produire environ 30 % des besoins électriques de l’élevage. En prenant en compte une augmentation du prix de l’électricité de 2 %/an le retour sur investissement est de 7 à 10 ans », estime Yannick Rolland. Pour implanter un tracker solaire sur son exploitation il suffit d’effectuer une déclaration préalable en mairie. « Nous avons signé avec l’entreprise le 23 décembre 2015 et la mise en route se faisait le 12 février. »

Il y a peu d’emprise au sol puisque le socle en béton fait 3 m x 3 m sur une profondeur de 2 m. La sécurité est très importante sur ce type d’installation car la prise au vent est conséquente. Le tracker est équipé d’un anémomètre qui commande la mise à plat de l’installation lorsque le vent atteint les 40 km/h. La procédure est la même lorsqu’il y a une coupure de courant. Dans cette position il produit malgré tout de l’électricité mais en moindre quantité. « Nous proposons en option aux agriculteurs un suivi de production et de consommation à distance pour pouvoir calculer le taux d’autoproduction. Tous ces éléments sont consultables sur une application installée sur smartphone », conclut un ingénieur de chez Okwind.

Un fonctionnement proche de celui du tournesol

photovoltaique-tracker-2Le tracker solaire est à pleine production du lever au coucher du soleil. « Le fonctionnement est proche de celui du tournesol en croissance, il cherche le rayonnement maximum en restant perpendiculaire au soleil. Tout cela grâce à un suivi bi-axes sur le mât. Un actionneur rotatif assure la rotation du tracker et un vérin électrique incline les panneaux pour rester perpendiculaire aux rayons du soleil », explique l’ingénieur de chez Okwind. Comme pour une installation photovoltaïque classique sur bâtiment il ne faut pas d’ombrage. « En théorie le tracker produit 35 % d’énergie en plus qu’une installation photovoltaïque fixe orientée au Sud. En pratique, la production est supérieure de 50 à 60 %. Cela s’explique aussi par une meilleure ventilation sur un tracker comparé à un bâtiment et donc une réduction de la température des panneaux. » 


2 commentaires

  1. Feuildet

    La belle arnaque, petit calcul de CP
    puissance du tracker en Wc x gisement solaire au kwh/m²/an (1.1 Morbihan)
    1480 x 1.1 = 13.728 Kwh
    x allé 40% de plus du fait que se soit un tracker, pas plus car en hivers par temps couvert tracker ou pas tracker, quand c’est gris, c’est gris.
    13.728 + 40 % =19.219 kwh
    40.000 € si on compte sur 10 ans 4.000 € / an
    4000/19219 = 0.208 €/kwh, et bien, on y est pas du tout
    okwind, vend des éoliennes, déjà t’as tout compris !

  2. Gautier

    Ils sont fort en calcul, lol.
    Avec 40.000 € on peut avoir un 36 kwc en toiture soit 3 fois plus de puissance.
    Et même là l’amortissement est limite en 10 ans.
    Tracker, je veux bien mais pas à ce prix là !

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