Hier, le MODEF représenté par Jacky TIXIER a été auditionné à l’Assemblée Nationale sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français.
Communiqué de presse du MODEF du 1er juillet 2016
« Face à la diffusion de plusieurs vidéos d’abattoirs, le MODEF dénonce l’organisation industrielle des abattoirs entrainant de graves dysfonctionnements par rapport au bien-être animal : étourdissement inefficace, cadences d’abattage trop rapides, non prise en compte de la perception des animaux… Le MODEF revendique que les éleveurs puissent avoir un droit de regard et un droit d’agir lors de l’abattage de leurs animaux. Face à ces anomalies, il existe d’autres alternatives pour promouvoir la mise en œuvre d’outils d’abattage de proximité en lien étroit avec les paysans en permettant d’éviter du stress chez les animaux et de les abattre dans de meilleures conditions. »
« Jacky TIXIER conduit aujourd’hui avec une cinquantaine d’autres paysans le chantier du Pôle Viandes Locales en Limousin. Il s’agit de réunir sur un même site toutes les étapes qui relient les animaux de nos champs aux produits que nous vendons à nos consommateurs. Le pôle viande contient des salles de découpe, des salles de transformation froide pour la fabrication des steaks hachés, de transformation chaude pour faire des pâtés, du saucisson ou des jambons. Il a une zone logistique, avec du stockage en froid et en surgelé pour mieux gérer les stocks. 10% du budget sont consacrés à un Centre pédagogique accolé à l’outil, où sur 160m² d’écrans tactiles, le grand public pourra découvrir notre savoir-faire et être sensibilisé à la lutte contre le gaspillage. »
« Le pôle viande fonctionne comme une coopérative d’utilisation de matériel agricole. C’est-à-dire que les membres ont investi dans des parts. Chaque part leur donne le droit d’occuper un ou plusieurs bouchers abatteurs pendant un total de 10h30. L’abattage, uniquement avec étourdissement, représente 15% de notre activité. C’est une dizaine de vaches par semaine. Comme on a remis la lenteur au cœur de la production et que les paysans n’ont fait aucune économie d’investissement sur cette partie, ils n’ont pas cherché à rendre cette activité rentable. »
« Le MODEF considère que les produits agricoles ne peuvent être classés comme de simples marchandises, ils sont l’alimentation des hommes et des femmes et porteurs d’enjeux vitaux pour les peuples. L’agriculture elle-même n’est pas un secteur économique ordinaire que certains voudraient assimiler au secteur industriel. En effet, l’agriculture est porteuse de l’enjeu alimentaire c’est-à-dire nourrir les êtres humains en quantité, en qualité et en diversité. Les produits agricoles sont la base de la souveraineté alimentaire des peuples. »
Source www.modef.fr