Réduction des marges disponibles, révision du cadre financier pluriannuel 2014-2020 de l’Union européenne : le budget agricole européen est sous pression. Avant fin 2016, la Commission européenne s’est engagée à faire un bilan et à réévaluer ses priorités si besoin, compte tenu des efforts demandés dans d’autres domaines. Face à la crise des migrants, les questions de sécurité intérieure, les faibles investissements et la persistance d’un chômage élevé…, le budget de la Politique agricole commune (Pac) est montré du doigt ; l’Union étant confrontée à un décalage entre ses besoins et ses moyens. Et les craintes quant à l’équilibre de ce budget avec le départ du Royaume-Uni de l’Europe ne rassurent pas les élus européens.
Pourtant la Pac est, depuis près de soixante ans, la principale politique commune de l’Union européenne. Et si la Pac représentait à son lancement environ 66 % du budget de l’Union européenne, pour la période 2014 – 2020, elle ne compte plus que pour environ 40 %. Mais ses défenseurs insistent sur sa dimension sociale et environnementale. Toute diminution de l’enveloppe mettrait en danger la cohésion territoriale, en particulier en zones rurales. Et ils s’opposent à l’idée d’une renationalisation de la politique agricole évoquée dans les couloirs de Bruxelles qui accentuerait des distorsions sur les marchés et induirait une concurrence inéquitable pour les agriculteurs.
Nul doute que ce thème du budget agricole et le caractère structurant de la Pac sera au programme de la réunion des ministres de l’Agriculture européens, les 1er et 2 septembre en France, avant d’aborder le sujet principal de la réunion, la Pac 2020.