Une fin de cycle grise et humide pour le colza

 - Illustration Une fin de cycle grise et humide pour le colza
Terres Inovia rappelle les principaux critères à prendre en compte pour la récolte du colza.

Une floraison longue avec un quotient thermique favorable (un faible rayonnement compensé par des températures basses) a été favorable à la mise en place du nombre de siliques et du nombre de graines par siliques. Le faible rayonnement s’est poursuivi sur fin mai et juin, accompagné par des pluies orageuses locales. Les conditions climatiques de cette fin de cycle peuvent être limitantes pour la mise en place du poids de mille graines (PMG), rappelle Terres Inovia.

Les pluies récurrentes et l’humidité saturante dans le couvert font « craquer » plus ou moins rapidement les protections fongicides. Les maladies de fin de cycle, notamment mycospharella associée ou non à l’alternaria, s’imposent provoquant le changement de couleur des siliques du vert au marron gris. Des symptômes de sclérotinia principalement sur tiges secondaires sont également visibles. Ces conditions d’humidité, exceptionnelles en cette période, fragilisent les colzas, notamment en parcelle à tendance hydromorphes. Le système racinaire est en partie asphyxié limitant le bon remplissage des graines. Le dépérissement des pieds est accéléré provoquant des symptômes de verse. Ces différentes situations sont à prendre en compte dans l’évaluation de la date de récolte du colza afin de maximiser le rendement  final. Pour les parcelles saines ou faiblement impactées par maladies de fin de cycle selon Terres Inovia, « il convient de patienter jusqu’à la maturité des siliques du bas. »

Bonne tenue des variétés à l’égrenage

Globalement, les nouvelles variétés ont un bon comportement face à l’égrenage en fin de cycle. On peut donc se permettre d’attendre la maturité complète en limitant considérablement les risques d’égrenage. Aujourd’hui, seuls les aléas climatiques et maladies de fin de cycle peuvent sensibiliser les siliques à l’égrenage. Avant de débuter la récolte, l’absence de siliques vertes en bas des plantes doit être contrôlée. Il est préférable de faire cette vérification en arrachant des plantes à quelques mètres de la bordure, car l’aspect visuel du dessus de la végétation ne traduit pas la maturité du colza. Récolter la parcelle lorsque l’humidité moyenne des graines atteint environ 9 % d’humidité. Une récolte à sous-maturité peut entraîner une baisse jusqu’à 20 % du rendement.

Pas plus de 20 à 30 % de pieds verts

Les pailles doivent être à moins de 20 % d’humidité à la récolte, pas plus de 20 à 30 % de pieds verts pour optimiser la récolte. Les tiges vertes sont encore humides, lourdes et peu mobiles. Elles nécessitent d’augmenter la vitesse du batteur et la ventilation. On force ainsi le triage et cela accroît les pertes arrière.


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article