Ce concours a pour objectif de récompenser le meilleur équilibre entre valeur agricole et valeur écologique des prairies naturelles fleuries. Les prairies ciblées sont naturellement riches en espèces, destinées à la production de fourrage.
Le concours agricole national des prairies fleuries se décline au niveau local, sur des territoires de Parcs régionaux et nationaux : les parcelles lauréates des concours locaux participent ensuite au concours national qui se déroule lors du Salon de l’agriculture à Paris.
Le territoire du Parc d’Armorique et du Syndicat de bassin de l’Élorn
Le territoire qui s’étend des Monts d’Arrée jusqu’à la rade de Brest présente de nombreuses prairies naturelles fleuries avec une diversité et une spécificité liées à chaque secteur : littoral, fond de vallée… De nombreux élevages intègrent ces milieux dans leur système d’exploitation et les agriculteurs disposent donc d’un réel savoir-faire dans la gestion des prairies fleuries. Ce concours est l’occasion de mettre en valeur ce savoir-faire et de susciter des échanges entre agriculteurs et écologues autour de la question du maintien de la qualité et de la diversité des prairies.
Le déroulement du concours
Tous les éleveurs professionnels, dont le siège d’exploitation est situé sur le territoire du Parc d’Armorique et/ou du Syndicat de bassin de l’Élorn pouvaient inscrire au concours une prairie
naturelle de leur exploitation, qu’elle soit pâturée, fauchée ou mixte. Au total, 80 communes étaient concernées par le concours prairies fleuries 2016. Un jury composé d’experts en
agronomie-fourrages, botanique-
écologie prairiale, apiculture-faune sauvage, ont visité fin mai les
parcellesdes exploitations inscrites. Chaque visite s’est
déroulée en présence de l’éleveur.
Le jury a appliqué une méthode nationale de notation, définie dans le cadre du règlement officiel du Concours général agricole. « Il est important que la prairie réunisse à la fois une diversité de plantes, correspondant à la richesse de la flore locale, et qu’elle ait aussi un intérêt fourrager réel dans l’alimentation du cheptel de l’exploitation (calendrier de pâturage, foin…). Toute prairie naturelle peut être inscrite au concours, y compris les parcelles herbagères ayant fait l’objet d’une Mesure agri environnementale (prairies humides, parcours extensifs de landes). »
Les lauréats locaux de l’édition 2016
1er prix « pâturage » :Paul Herry,
EARL de Bodrézal, à Hanvec :production en agriculture biologique
- élevage bovin : lait. Leur prairie humide présente
une diversité remarquable sur une surface importante. Le lien peut être fait avec la maîtrise du pâturage et la place spécifique de cet espace au sein des ressources fourragères de l’exploitation (pâturage tardif associé au tarissement des vaches).
1er prix « fauche et pâturage associé » : Valérie et Philippe Nicol, Ferme de Traon Bihan,
à Brest. Élevage bovin : viande et lait. Leur prairie humide présente une diversité remarquable, sur
une surface restreinte, mais au sein d’un ensemble de valeur fourragère effective formant un corridor écologique aux portes de Brest.
Prix spécial « rénovation de prairie Naturelle » : Éric et Isabelle Le Bourhis à Scrignac : Élevage bovin : viande. Dans une démarche de transition vers un système herbager, leur travail en cours de reconquête de prairies naturelles à l’échelle de toute l’exploitation est en cohérence avec un changement global du système de production bovine.