À quelques jours de la rentrée, marquée symboliquement par la Fête du broutard, le Mol insiste sur la « référence prix » constitutive des marchés au cadran. Depuis le début de l’année 2016, l’activité des marchés organisés de Lamballe enregistre une hausse de + 7 %. « En 2015, nous avions déjà enregistré une bonne progression de + 11,86 % en effectifs », se félicite Yves Carfantan, directeur, qui rappelle le compteur du dernier exercice : « 44 569 animaux commercialisés sur l’ensemble des places bretonnes du Mol ». Et d’estimer que cette évolution des ventes est intimement liée « au besoin de référence de prix souhaitée par les éleveurs ». Le broutard et les droits de douane Dans un marché bovin chahuté au niveau des prix, les broutards ont tracé un chemin singulier au 1er semestre 2016. « Au printemps, l’exportation vers la Turquie a dopé les volumes et les prix ; la Bretagne a pleinement profité de son statut indemne de FCO puisque ce pays importateur n’acceptait dans ses frontières que des animaux ayant cette qualification ». Aujourd’hui, les choses changent. Les événements politiques en Turquie et les relations du président Erdogan avec les responsables européens impactent le commerce. Depuis le 1er juillet, le pays applique des droits de douane de 15 % sur les importations gérées par des organismes publics et de 60 % sur les transactions opérées par des importateurs privés. Si ces modifications des règles commerciales touchent inévitablement le marché breton, Yves Carfantan n’en rappelle pas moins le principe général du marché qui prévaut aussi localement pour tous les bovins d’élevage et de boucherie : « L’offre fluctue, la demande et l’exigence du consommateur évoluent. L’économie et les marchés sont devenus mondiaux. Les abattoirs se sont concentrés, la grande distribution fusionne et les interlocuteurs s’amenuisent….
Marché bovin : l’ambition d’agir sur le prix