Le Sage du Grand Blavet fixe un objectif de qualité de l’eau à Lorient. Mais le sous-bassin du Lotavy qui s’y déverse va bénéficier à son tour d’un volet agricole d’actions de progrès.
Le petit sous-bassin versant du Lotavy (faisant partie du bassin versant (BV) du Grand Blavet) compte environ 1 600 ha pour 60 exploitations. Il concerne les communes d’Allineuc, Hémonstoir, Le Quillio, Saint-Caradec, Saint-Connec, Saint-Guen et Mûr-de-Bretagne où se situe son exutoire. Après le Sulon ou le Daoulas voisins, son tour est venu d’être « prioritaire ». Dès 2016, des budgets lui sont alloués pour soutenir des actions afin de répondre « aux différents objectifs de la Directive cadre sur l’eau (DCE) qui vise un bon état des milieux aquatiques et du Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (Sage, approuvé en avril 2014 et à échéance 2021) sur les teneurs en nitrates, phosphore, pesticides ou carbone organique total », explique Isabelle Tréhorel du Syndicat mixte de Kerné-Uhel (SMKU), maître d’ouvrage de ces opérations de bassin versant. Ces dernières font l’objet de financements de l’Agence de l’eau Loire Bretagne, du Conseil départemental et du Conseil régional.
Diagnostics individuels et plan collectif
Jeudi 8 septembre, une première réunion d’information à destination des agriculteurs s’est tenue à Saint-Guen. Annie Charter, animatrice bassin versant à la Chambre d’agriculture, a expliqué aux producteurs présents comment le volet agricole de ce plan de bassin pouvait se structurer. « Nous proposons d’abord de réaliser un diagnostic individuel sur chaque exploitation volontaire pour mieux connaître les attentes et contraintes du terrain. Un groupe spécifique de réflexion entre agriculteurs peut aussi être créé comme sur d’autres BV. L’idée est, au final, de mener des actions adaptées et construites en concertation. »
Entretien des berges, limitation du ruissellement, désherbage mécanique, choix de couverts végétaux, analyses de déjection, conseil en rotation des cultures, création de talus, MAE… « Les pistes ne manquent pas. L’un des enjeux du contrat de bassin est aussi d’anticiper l’évolution de la réglementation en testant ensemble », a terminé Guy Le Pavec, agriculteur engagé sur le BV du Sulon depuis 2010 et « convaincu que c’est une opportunité pour les agriculteurs. »