En agriculture, le réchauffement climatique s’observe surtout… en hiver. De nombreux éleveurs de bovins de l’Ouest breton font observer que la période de stabulation démarre bien plus tôt qu’il y a 10 ans à cause des pluies abondantes d’octobre. Dans le Sud et l’Est de la région, c’est le déficit de pluie estivale qui compromet les stocks fourragers d’hiver.
Hormis quelques climato-sceptiques résiduels, un consensus se fait aujourd’hui autour du réchauffement climatique. Début août, l’Agence océanique et atmosphérique américaine a d’ailleurs confirmé que 2015 a été l’année la plus chaude de l’histoire moderne.
Cet été, la Nasa a annoncé que le mois de juillet 2016 a battu des records de chaleur et qu’il s’agit du quinzième mois le plus chaud d’affilée. Au rythme où l’humanité émet des gaz à effet de serre, elle aura, dans moins de 20 ans, franchi la limite au-delà de laquelle le pire est attendu, alertent des scientifiques.
Mais le pire n’est pas inéluctable. À condition que chacun apporte sa pierre à l’édifice pour limiter la surchauffe de notre belle planète bleue. En agriculture, les avancées de la biologie augurent de belles synergies entre les plantes et leur environnement pour limiter la consommation d’énergie ; le stockage du carbone dans le sol et le développement de l’agro-écologie sont autant d’outils qui peuvent contribuer à freiner l’emballement de la machine climatique. L’enjeu en vaut la chandelle ; il s’agit surtout d’un devoir pour les générations futures. Car, aussi sensationnelle soit la découverte de l’exoplanète potentiellement habitable située à 4,24 années-lumière de notre belle Terre, il faudrait compter 40 000 ans de voyage pour s’y rendre. Autrement dit, les Terriens n’ont pas d’autre choix que d’être raisonnables.